« Pour Force ouvrière, l’accord n’est pas équilibré », indique un communiqué du bureau confédéral.
Sur « la surcotisation patronale sur les contrats précaires, revendication clef de Force ouvrière, FO n’a pas obtenu satisfaction, malgré des engagements de la délégation patronale dans la négociation », explique FO, reprochant au patronat de ne pas avoir « respecté la parole donnée ».
« C’est un problème de loyauté » alors qu « il y avait eu un accord verbal » du patronat, a commenté devant la presse le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, au sortir de la réunion.
FO estime que, pourtant, « la très faible augmentation de la cotisation générale » décidée lors des négociations « laissait des marges financières pour traiter de la précarité ».
Force ouvrière « a joué un rôle clé et constructif » dans la négociation, s’est défendu M. Mailly, ajoutant à propos des autres organisations, sans les citer que « l’une [la CGT] s’est mise hors de le négociation du fait qu’elle était non signataire dès le départ », et « d’autres ont été muettes, voire tétanisées ».
Le syndicat, furieux de n’avoir pas obtenu gain de cause dans sa demande d’une contribution patronale sur la précarité, était jusque-là le seul à avoir maintenu le suspense sur sa position sur l’assurance-chômage.
La CGT s’était déclarée sans surprise opposée au projet de texte, qui évince selon elle de nombreux chômeurs de l’indemnisation, tandis que les négociateurs de la CFDT, de la CFTC et de la CFE-CGC, actuels gestionnaires de l’Unedic, avaient émis des avis a priori favorables.
Dans ce contexte, la signature de FO n’est pas nécessaire pour valider la nouvelle convention Unedic, qui doit être paraphée par au moins trois syndicats, tandis que la signature du patronat ne paraît pas faire de doute.
La nouvelle convention a en effet pour objectif de permettre une économie de 2,4 milliards d’euros en trois ans pour ramener le déficit de l’Unedic à 4,7 milliards d’euros fin 2008.
Le nouveau projet d’accord sur le régime d’assurance-chômage « vise encore à faire baisser la proportion d’indemnisés », écrit le SNU-TEFI, qui traduit la rédorme en chiffres : « La réorganisation des filières va entraîner l’amputation des droits d’environ 183 400 chômeurs », affirme le syndicat.
Fanch