Le ministre de l’Education nationale, Luc Ferry, a tranché la question des retenues salariales dans l’Education nationale pour les grèves du printemps en assurant que les jours fériés ne seraient pas décomptés.
Le ministre de l’Education nationale, Luc Ferry, a tranché la question des retenues salariales dans l’Education nationale pour les grèves du printemps en assurant que les jours fériés ne seraient pas décomptés.
« Il faut appliquer l’arrêt Omont et en même temps, ce que j’ai demandé dès le 25 juin à mes recteurs – je leur ai redemandé mardi – ne pas compter comme jours de grève les jours fériés », a-t-il déclaré à l’occasion d’une visite dans une école primaire de Ballancourt-sur-Essonne.
Luc Ferry a toutefois défendu le principe des pénalités financières, soulignant « qu’on ne peut plus considérer dans l’Education nationale ni ailleurs qu’on ne doit pas prélever les jours de grève ».
« Il faut considérer, par respect même pour la grève, que quand on fait grève, c’est une épreuve de force. Donc on respecte le droit de grève quand on prélève les jours de grève », a-t-il ajouté.
Les modalités de calcul des retenues sur salaires pour jours de grève figuraient au premier rang des griefs des enseignants pour la rentrée scolaire après la vague de contestation du printemps.
Le gouvernement a publié le 4 août une circulaire controversée s’inspirant de « l’arrêt Omont », une jurisprudence du Conseil d’Etat datant de 1978 et jamais appliquée, qui autorise à ajouter dans le décompte des jours de grève les week-ends, congés et jours fériés si le salarié a cessé le travail les jours précédant et suivant ces journées non ouvrables. Par exemple, un enseignant qui aurait fait grève un vendredi et/ou un lundi verrait le week-end déduit de sa feuille de paie.
Tout en entretenant le flou sur l’application de la circulaire – Luc Ferry prônait la souplesse, Jean-Pierre Raffarin la sévérité -, le gouvernement a finalement assuré que les retenues seraient effectuées dans « un esprit d’équité ».
[source – yahoo.com] (Reuters)