Le Wi-Fi de la RATP prêt à verbaliser

L’expérimentation Wixos prendra fin le 1er janvier 2004. Le réseau Internet sans fil de la société francilienne sera alors utilisé aussi bien par des opérateurs que par ses propres services pour repérer les voitures en infraction.

La ligne 38 conservera ses bornes d’accès à l’Internet sans fil. Mais va abandonner la gratuité de son utilisation au profit d’opérateurs Wi-Fi et d’un système de vidéosurveillance des bus.

En avril, la RATP avait en effet installé tout au long de cette ligne de bus couvrant l’axe nord-sud de la capitale des bornes 802.11b. Reliées au réseau de fibres optiques de la régie parisienne, elles permettaient aux particuliers passant à proximité de se connecter sans frais au Web. Une expérience qui a permis de tester ce système, appelé Wixos. Et de convaincre des entreprises d’exploiter commercialement le réseau.

P U B L I C I T É

Le multimédia embarqué bientôt dans les bus parisiens

Au 1 er janvier 2004, il ne sera en effet plus possible de se connecter gratuitement puisqu’il faudra passer par des sociétés proposant des prestations Wi-Fi. Bouygues Telecom, Tele2 et WiFiSpot se sont déjà engagés à utiliser Wixos. Un autre client, plutôt évident, s’est fait connaître : la RATP. « Nous nous sommes rendus compte que nous pouvions proposer du multimédia dans nos bus avec Wixos », explique André Ampelas, directeur du département des systèmes d’information et télécommunications de la société. « Début 2004, ils seront équipés d’écran, uniquement pour des images fixes » .

La vidéosurveillance va, elle aussi, passer à l’heure Wi-Fi. Jusque-là, 1000 bus de la RATP étaient équipés d’enregistreurs vidéo, reliés à des caméras externes et internes. Mais, pour utiliser les images obtenues, il fallait les extraire manuellement. Or la régie est en train d’équiper 1000 nouveaux bus d’enregistreurs capables, eux, de décharger automatiquement leur contenu. Première application : verbaliser les véhicules utilisant les couloirs de bus. « Dès qu’une caméra externe y détectera une voiture, elle pourra envoyer sa photo via Wi-Fi à la Préfecture, qui pourra elle-même dresser un PV automatiquement », poursuit André Ampelas. « En utilisant un système de watermarking, nous pouvons prouver que nos images n’ont pas été trafiquées, ce qui les rend utilisables par les services de police. »

Reste le cas des bêta-testeurs de Wixos. Après une procédure d’inscription se limitant à la fourniture d’un e-mail valide, 2050 personnes ont utilisé gratuitement le service. La RATP cherche donc actuellement un accord avec les opérateurs pour remercier ces volontaires

[source – 01net.com] Ludovic Nachury