L’Attorney General de l’Oklahoma a intenté une action pénale contre l’opérateur télécoms en faillite et six de ses dirigeants, dont Bernard Ebbers, ex-CEO
Rien ne va plus pour WorldCom, opérateur américain placé sous la protection de la loi sur les faillites en juillet 2002, après « le scandale » qui a suivi la découverte d’irrégularités comptables évaluées à 11 milliards de dollars.
Mercredi 27 août 2003, l’Attorney General de l’Etat de l’Oklahoma, Drew EDMONDSON, a intenté une action en justice contre l’ancien opérateur longue distance, rebaptisé MCI après sa chute, et six de ses anciens dirigeants.
Cette initiative est la « première action pénale connue engagée contre WorldCom ». D’autres anciens dirigeants de WorldCom ont fait l’objet de poursuites mais au niveau fédéral, par ailleurs le groupe en tant qu’entité n’a pas vraiment été inquiété.
Pour sa part, Drew EDMONDSON accuse l’opérateur et son ancienne direction, dont Bernard EBBERS, ex-Président directeur général du groupe, d’avoir « menti aux actionnaires et falsifié des informations. »
« Le groupe et ces six salariés ont mis en oeuvre un plan pour gonfler artificiellement la valeur des actions et obligations de WorldCom en falsifiant intentionnellement les informations fournies à la Commission des opérations de bourse (Securities and Exchange Commission – SEC) « , a déclaré l’Attorney.
« La décision de commettre cette fraude a été prise par l’entreprise. Ce n’était pas un employé véreux cherchant à se remplir les poches », or jusqu’à présent « cette entreprise n’a pas été punie, [mais] récompensée pour ses mauvaises actions », a-t-il insisté.
Une opinion partagée par AT&T, Verizon et SBC Communications, les principaux concurrents de WorldCom (MCI). Fin juillet 2003, l’autorité américaine de régulation des télécommunications, la FCC (Federal Communications Commission) a lancé une enquête sur les tarifs proposés par la nouvelle entité…
[source – neteconomie.com] Ariane Beky