Le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld et le chef d’état-major interarmes Richard Myers ont appelé à la prudence mercredi après la chute de Bagdad, soulignant que la guerre n’était pas finie pour autant. Quant aux armes de destruction massives présumées, elles restent à trouver.
« D’autres villes irakiennes sont toujours disputées », a souligné Donald Rumsfeld. « Il y a encore beaucoup de travail à faire ».
Il a ajouté que les forces de la coalition recherchaient toujours sept Américains capturés par les troupes irakiennes, ainsi que les armes de destruction massive qu’aurait détenues le régime irakien.
« Nous ne devons pas devenir exagérément confiants », a déclaré en écho Richard Myers, ajoutant que des escadrons de la mort irakiens opéraient toujours dans l’ouest de Bagdad et que des poches de résistance persistaient dans le nord.
Selon lui, plus d’une dizaine de divisions de l’armée régulière irakienne ainsi qu’une brigade de la Garde républicaine se trouvent dans le nord.
Donald Rumsfeld a de son côté encouragé les scientifiques, militaires et autre Irakiens à fournir des renseignements à la coalition, rappelant que « des récompenses sont prévues pour ceux qui aident » les Etats-Unis.
En ce qui concerne la Syrie, ses dirigeants « seraient bien avisés de ne pas fournir d’équipement militaire à l’Irak », a-t-il prévenu, suggérant que Damas aidait les partisans de Saddam Hussein à quitter l’Irak par la Syrie.
M. Rumsfeld a affirmé que selon les services de renseignement américains, « la Syrie a aidé à faciliter le départ d’Irakiens vers la Syrie » et les a abrités.
Interrogé sur l’identité de ces personnes, M. Rumsfeld a répondu qu’il s’agissait d’individus liés au régime, mais pas de personnalités très importantes.
Un responsable du Département d’Etat a déclaré que le secrétaire à la Défense avait pu faire allusion à des informations des services secrets selon lesquelles des scientifiques et des militaires irakiens ont trouvé refuge en Syrie.
Aux journalistes qui lui demandaient si d’autres pays figuraient parmi les cibles potentielles de l’armée américaine, le ministre de la Défense a répondu: « Personne ne jette le gant. Je n’ai rien à annoncer. Nous nous occupons toujours de l’Irak. »
[source – yahoo.com]