Il faut « adapter » le système de Sécurité sociale « pour le sauvegarder », estimé lundi le ministre de la Santé Jean-François Mattéi, qui appelle les praticiens à entrer dans « une logique de responsabilité ».
Bien que « déçu » que les médecins n’aient pas ratifié l’accord conclu le 10 janvier dernier avec les caisses d’assurance maladie, M. Mattéi dit n’être « pas favorable à la politique du bâton »: « je reste persuadé que l’on ne réformera qu’avec les professionnels de santé », explique-t-il. « Je ne désespère pas et je n’abandonnerai pas l’idée de la convaincre. »
« J’ai ouvert la voie de la confiance, c’est maintenant à eux de faire des propositions », estime-t-il. « Tant qu’ils n’entreront pas dans une logique de responsabilité, tant que le volume des actes augmentera de manière injustifiée, nous ne nous en sortirons pas ».
Le ministre appelle aussi les patients à « une nouvelle solidarité »: « on doit aussi responsabiliser les patients. »
« Il est nécessaire de prendre en compte désormais le vieillissement et la dépendance qui augmentent beaucoup les dépenses de santé », explique-t-il. « Il faut à la fois dégager des marges d’économie en responsabilisant chacun et en réorganisant le système de santé. Il faut repenser la gouvernance de la Sécurité sociale et redéfinir le cadre de la solidarité nationale »
malgré l’ampleur du chantier, M. Mattéi se dit « très optimiste »: « La réforme de l’hôpital est sur les rails, les secousses liées à la réduction du temps de travail seront résorbées fin 2004, et la médecine de ville va trouver sa voie ».
[source – yahoo.com]