Les Etats-Unis examinent une usine chimique dans le centre de l’Irak pour savoir si elle a pu servir à la fabrication d’armes chimiques, a indiqué le Pentagone dimanche soir.
Auparavant, le Commandement central militaire américain (Centcom) avait estimé « prématurées » des informations de presse faisant état de la découverte d’une « énorme » fabrique d’armes chimiques par ses forces près de la ville de An Najaf, dans le centre de l’Irak.
« Les informations de presse sont prématurées. Nous sommes en train d’examiner des sites qui nous intéressent », a indiqué le commandement central américain (Centcom) dans un bref communiqué lu par un porte-parole du Pentagone, le commandant James Cassella. « L’usine est vérifiée pour savoir ce qui est produit », a déclaré un autre porte-parole, le lieutenant Dan Hetlage.
La chaîne de télévision américaine Fox News a rapporté qu’une « énorme » fabrique d’armes chimiques en Irak a été découverte par les forces américaines près de la ville de An Najaf, à environ 160 km au sud de Bagdad. Selon Fox News, citant un journaliste du Jerusalem Post qui accompagne une unité de la 3e division d’infanterie américaine, le général irakien en charge de cette usine est détenu par les Américains.
Il est parfois difficile de déterminer si une entreprise fournissant des médicaments ou produits chimiques pour le commerce peut aussi avoir un « double usage », en produisant des armes chimiques. Les dirigeants américains ont jusque-là affirmé ne pas avoir trouvé en Irak d’armes de destruction massive (chimiques, biologiques voire nucléaires) depuis le début de leur intervention militaire.
L’administration Bush assure que, malgré ses démentis, Saddam Hussein dispose toujours de ce type d’armes dans son arsenal et en a fait la principale justification de son invasion de l’Irak. « Nous continuons à rechercher des armes de destruction massive. Plusieurs prisonniers nous ont donné des pistes », avait déclaré plus tôt dimanche au Qatar, le général John Abizaid, le numéro deux américain en charge des opérations.
« Nous n’avons pas encore trouvé de preuves concluantes. Nous sommes confiants que nous en trouverons », a ajouté le général lors d’une conférence de presse au Centcom.
[source – yahoo.com]