Mais d’ores et déjà, les positions évoluent et les députés UMP opposés au projet ont déclaré le 27 novembre avoir « enregistré des évolutions positives » sur la proposition de loi et notamment « l’interdiction de l’ouverture, le dimanche après-midi, des grandes surfaces comportant des commerces de produits alimentaires ».
Selon l’UPA, « une plus large ouverture des commerces le dimanche ne ferait que déplacer la consommation de la semaine vers le dimanche et des commerces de proximité vers les grandes surfaces ».
« Loin de créer de l’activité supplémentaire, l’ouverture des grandes surfaces le dimanche détruirait des dizaines de milliers d’emplois », ajoute l’organisation.
Un rapport que le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc) a remis au gouvernement le 27 novembre va également dans ce sens.
« Lorsqu’on autorise l’ouverture des magasins le dimanche, ce sont plutôt les grands magasins qui en profitent, mais la consommation n’augmente pas, puisque les gens ne mangent pas plus », a indiqué Robert Rochefort, directeur du Credoc.
En revanche, selon le Credoc, dans le secteur non alimentaire, l’ouverture le dimanche pourrait créer 14.800 emplois, grâce à une augmentation de la consommation, qui se ferait toutefois, là encore, au détriment du petit commerce.
Par ailleurs, la Confédération générale des salariés du dimanche (CGSD) a reproché le 27 novembre à la proposition de loi du député Richard Mallié de « ne pas garantir le paiement double » des salariés travaillant le dimanche, « malgré les promesses de Nicolas Sarkozy et les nombreuses déclarations du ministre du Travail Xavier Bertrand ».
La CGSD affirme regrouper 2.000 salariés d’enseignes comme Castorama, Leroy-Merlin ou Usines Center pour « défendre le droit des salariés à travailler le dimanche ». »Si cette proposition de loi est votée sans modification nous travaillerons plus, mais pas pour gagner plus », craint l’association.
Fanch