Le réseau social MySpace et pour son partenaire Auditude, spécialiste de la rentabilisation de vidéos, ont trouvé le moyen de rémunérer les ayants droit de vidéos piratées.
En faisant appel à une technologie d’Auditude qui identifie les contenus soumis aux droits d’auteurs publiés sans autorisation par les utilisateurs et en les accompagnant de publicités ciblées, dont les recettes sont partagées avec les ayants-droit.
La société présente cette solution comme une alternative à la répression du piratage, qui impose aux producteurs de mener une traque qui demande du temps, de l’argent et de longues procédures judiciaires.
» Auditude laisse l’internaute faire ce qu’il veut avec des vidéos sous copyright et y colle de la publicité « , a expliqué à l’AFP le responsable marketing de MySpace Jeff Berman. » Tout le monde est gagnant « , selon lui. Les internautes n’ont pas à changer leurs habitudes car les ayants droit ne sont plus lésés et peuvent promouvoir leurs contenus sur de nouveaux canaux de distribution.
Ainsi avec cette méthode, en plus de légitimer d’une certaine manière le piratage qui représente une part non négligeable de leur fond de commerce, les deux sociétés assurent l’entrée de plus de revenus sur les comptes des producteurs partenaires mais aussi et surtout sur les leurs.
Le piratage prend dès lors une toute autre allure pour MTV Networks qui n’a pas tardé à signer un accord avec les deux sociétés pour bénéficier de ce système.
Au sujet du piratage, il conclut : « Nous nous adaptons à ce que font les internautes en les utilisant comme des canaux de distribution » a-t-il déclaré auprès de l’AFP.
Validée par le lobby des studios d’Hollywood, le MPAA (Motion Picture Association of America) très engagé dans la lutte contre le piratage, cette technologie brevetée peut repérer les nouvelles vidéos sur MySpace, YouTube, DailyMotion, Veoh, Metacafe, Yahoo ou AOL++ pratiquement en temps réel. « Nous savons à la minute près quand ça passe à la télévision et quand c’est téléchargé », a assuré Adam Cahan, le directeur général d’Auditude à l’AFP.
Fanch