Mark Ishikawa pourrait être appelé à témoigner dans le procés Kazaa ; ses investigations lui ont permis de découvrir l’existence d’un serveur central permettant de mettre en contact les utilisateurs du réseau FastTrack. Ce serveur impliquerait la responsabilité de la compagnie Sharman network dans l’utilisation illégale qui est fait du logiciel KaZaA. Ce serait également un argument de poid pour des adversaires actuellement encore en manque de preuves suffisament probantes pour faire tomber le numéro un du peer to peer actuel…
C’est en observant le fonctionnement du logiciel Kazaa que Mark Ishikawa (Pour mémoire, président de Baytsp, une société de sécurité d’Internet) a pu établir le lien avec un serveur central situé à Nevis (îles caraïbes).
Pour simplifier, lorsque Kazaa tente de se connecter à son réseau, il charge une grande quantité d’adresse I.P. en s’adressant aux autres utilisateurs pour pouvoir télécharger et effectuer des recherches sur Fast track. Si, pour une raison ou pour une autre, la liste est corrompue, Kazaa s’adresse alors à un serveur central lui permettant de disposer d’une liste valide.
Les investigations de Mark Ishikawa ont néanmoins été stoppées nettes par la législation en vigueur sur les îles caraïbes, protégeant l’identité du propriétaire du serveur visé. On suppose qu’il appartiendrait à JoltId, société déjà propriétaire du protocole fast track, utilisé par Kazaa.
Un témoin gênant.
C’est l’existence (et surtout la preuve!) de ce dit serveur qui met en danger, une fois de plus, l’existence de Kazaa. Rappelez vous que c’est la conception axée autour d’un serveur central qui a perdu Napster, ce qui a logiquement provoqué la naissance d’une multitude de protocoles décentralisés à l’instar du fameux Gnutella.
Pas vu pas pris, …
Sharman (l’éditeur de KaZaA) soutient qu’une fois qu’il distribue le logiciel, seul l’utilisateur est responsable de son utilisation et qu’aucune trace n’est conservée.
D’autres part, ses serveurs centraux localisés au Danemark seraient employés uniquement pour le support du site Web Kazaa.com et la distribution du logiciel.
En niant l’existence d’un serveur central mais en refusant (évidement) d’expliquer le fonctionnement de son logiciel, Sharman oblige ses adversaires à prouver techniquement que kaZaA possède bien ce serveur. (ndlrc : ce qu’a tenté RetSpan dans le passé)
« C’est un jeu de cache-cache et de recherche » a dit David E. Kendall, l’avocat principal des opposants à Sharman. « À la fin, il n’y aura plus beaucoup de place où vous pourrez toujours vous cacher et diriger votre affaire ».
Gageons toutefois que la compagnie Sharman network n’est certainement pas encore morte et qu’il lui reste d’autres tours dans sa manche avant de s’avouer vaincue…
[source – ratiatum.com]