Linux, presque une technologie d’entreprise dans l’Hexagone

L’édition 2003 du salon parisien Solutions Linux a montré que fournisseurs et utilisateurs ne doutent plus de la légitimité du système d’exploitation à code source libre. Mais son déploiement massif, lui, reste pour demain.

Plus personne aujourd’hui pour remettre en cause l’existence de Linux. Même les détracteurs habituels du système à code source libre tentent de profiter de la vague. Au sein du salon Solutions Linux, on peut ainsi trouver des stands de timides convertis, comme Sun, et de sociétés comme Apple ou Microsoft plus portées sur le logiciel propriétaire. Les habituels mastodontes, comme HP et IBM, tiennent aussi une place de taille.

Mais les plus présents sont les clients pour qui Linux a franchi un stade en passant du laboratoire de tests aux appels d’offres.

Une tendance sur laquelle surfe Aleos. Cette start-up française commercialise des serveurs Linux virtuels, hébergés sur un mainframe IBM situé dans ses locaux. Objectif : permettre à une entreprise de tester une configuration à base de Apache, mySQL et autres Zope sur la machine d’Aleos sans avoir à faire l’acquisition d’un grand système. A plus long terme, Aleos espère signer des partenariats avec des SSII qui proposeraient ce service à des PME.

Les constructeurs proposent du clés en main

Le marché du test Linux a encore de beaux jours devant lui. Les grands projets Linux, quoique existants, ne doivent en effet exploser que cette année. « Nous voyons de plus en plus d’entreprises passer en phase de production, explique Frantz Meyer, directeur Europe du Sud de Red Hat. Et plus seulement pour évoluer de Windows à Linux mais aussi pour migrer d’un Unix vers Linux. » Les constructeurs tentent d’anticiper le mouvement en proposant du clés en main. Les zSeries d’IBM pourront ainsi être dotés de processeurs IFL, identiques aux puces CMOS mais moins coûteux puisque leur micro-code a été modifié pour ne faire tourner que Linux.

Bull, lui, vantait ses LinuxExpress, des packages (Web, Workgroup, haute disponibilité, …) censés permettre une mise en oeuvre rapide par les entreprises et certifiés sur ses serveurs. Le constructeur français en aurait vendu 50 depuis que leur commercialisation a débuté fin décembre.

« Installer plusieurs applications Linux, trouver les bons drivers, les configurer, les chevelus du fond savent faire mais toutes les entreprises n’ont pas ces compétences », expliquait-on sur le stand Bull. Les chevelus en question étant les aficionados Linux dont les stands de bénévoles fleurissaient à la périphérie du salon.

[source – 01net.com]