Bercy cherche une banque d’affaires pour céder Aéoroports de Paris

Le ministère de l’Economie cherche actuellement une banque d’affaires en vue de privatiser Aéroports de Paris (ADP), indique lundi la Tribune, rappelant que cette entreprise n’a pas été citée l’été dernier parmi celles pour la vente desquelles Bercy recherchait une banque conseil.

Le ministère de l’Economie ne commentait pas cette information lundi à la mi-journée.

Aéroports de Paris est actuellement détenue à 100% par l’Etat.

Cet été, le ministère de l’Economie avait publié une liste de 13 entreprises pour lesquelles il avait lancé des appels d’offres aux banques d’affaires : Air France, ASF, Bull, CNP, Crédit lyonnais, Dassault Systèmes, EADS, EDF, GDF, France Télécom, Renault, Thalès et Thomson Multimedia. ADP n’y figurait pas.

Le budget 2003 prévoit une ligne de 8 mds d’euros de recettes de privatisations, qui doivent être affectées au désendettement d’entreprises comme Charbonnages de France, Réseau Ferré de France ou l’EPFR, structure de défaisance du Crédit lyonnais.

Pour l’instant, seule la vente aux enchères en un week-end à BNP Paribas de la part détenue par l’Etat dans le Crédit lyonnais, fin novembre, a rapporté 2,2 mds d’euros.

L’ouverture du capital d’EDF et GDF, considérée comme une de ses priorités par le gouvernement à son arrivée au printemps dernier, semble piétiner, depuis que les salariés des deux entreprises, lors d’un vote à bulletins secrets, ont rejeté majoritairement en janvier le projet de réforme des retraites qu’entraînerait le changement de statut.

La privatisation d’Air France, qui doit passer par une loi, a été adoptée en première lecture le 12 février par le Sénat, l’Etat souhaitant passer de 54,4% de participation à moins de 20%. Mais, comme pour les autres entreprises de la liste, dont la plupart sont cotées en Bourse, le gouvernement souhaite attendre pour leur cession une meilleure conjoncture boursière.

Le 15 novembre, défendant le budget 2003 à l’Assemblée nationale, le ministre délégué au Budget Alain Lambert avait déjà prévenu que les 8 mds d’euros inscrits dans le budget n’étaient pas « une obligation de résultat ».

Il avait souligné « qu’il valait mieux attendre un peu » pour ne pas vendre les entreprises « à perte ».

[source – yahoo.com]