Sous la pression du maire et des associations, le ministère de la Santé ouvre une enquête sanitaire à Saint-Cyr-l’Ecole. L’objectif est de répondre aux inquiétudes des habitants sur les problèmes de santé liés aux antennes-relais de téléphonie mobile.
La mobilisation des habitants de Saint-Cyr-l’Ecole a fini par payer. Soutenus par la mairie, ils viennent d’obtenir du ministère de la Santé l’ouverture d’une enquête sanitaire dans un quartier de la ville (L’Epi d’Or).
Il y a plusieurs mois, la population s’était inquiétée de la présence d’antennes-relais de téléphonie mobile sur le toit d’une école, après la détection de plusieurs cas de cancers. Depuis, le maire et les habitants réclament le retrait des antennes et surtout leur installation sur d’autres sites jugés à moindre risque.
Des résultats dans trois mois
Le ministère de la Santé a confié cette enquête à la Direction régionale des affaires sanitaires et sociales (DRASS). Elle consiste, dans un premier temps, à recenser tous les cas de maladies graves (cancers, leucémies…) dans le quartier de L’Epi d’Or.
L’opération durera trois mois et impliquera les médecins de la ville et les hôpitaux de la région. Les résultats seront alors comparés aux statistiques nationales.
Parallèlement, l’organisme mènera une étude environnementale pour détecter les éventuelles sources de danger pour la santé (analyse de l’eau potable, pollution de l’air…). A l’issue de cette première étape, la décision sera prise de prolonger ou non l’enquête sanitaire et ce, afin de déterminer les causes d’un éventuel « excès de pathologie ».
Une première en France
C’est la première fois qu’une telle enquête est menée en France. Jusqu’à présent, les pouvoirs publics écartaient la nécessité de mener des études épidémiologiques portant sur les maladies graves liées aux antennes-relais.
Dans un rapport publié au début du mois de novembre, par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, les sénateurs Lorrain et Raoul déclaraient : « Aucune des méthodes épidémiologiques disponibles ne permet d’aborder sérieusement le problème en raison, principalement, du nombre élevé d’autres facteurs pouvant déclencher ou aggraver le cancer. […] Il n’est donc pas scientifiquement raisonnable, aujourd’hui, de lancer de telles études. »
[source – 01net.com]