La nouvelle version de la norme autorisera des débits de 20 Mbit/s sur une distance supérieure. Une aubaine pour les amateurs de haut débit à bon marché, lassés d’attendre le VDSL.
L’ADSL aura été, sans conteste, la star des achats de Noël. Avec, en moyenne, 40 000 lignes ouvertes par semaine cet hiver et 1,4 million d’abonnés fin décembre, la France se classe désormais au deuxième rang européen derrière l’Allemagne. Le décollage étant assuré, beaucoup aimeraient maintenant placer la technologie sur orbite en gonflant ses débits, sa portée et sa qualité de service.
L’ITU, grand régulateur des normes télécoms, vient ainsi d’en ratifier la version 2.0. Baptisée ADSL2, elle reste avant tout compatible avec les équipements de première génération.
Ses concepteurs ont néanmoins retravaillé la modulation et le codage pour offrir des débits descendants de 10 Mbit/s là où l’ADSL plafonne à 8 Mbit/s. Mieux : la nouvelle norme garantit ces vitesses sur une distance de 5 à 10 % supérieure. Résultat : certaines lignes éloignées, jusqu’ici privées d’ADSL, pourront être raccordées (le signal diminue en fonction de l’éloignement du central téléphonique).
Des liaisons jusqu’à 40 Mbit/s sont prévues
En revanche, les débits montants restent bloqués à 1 Mbit/s. Il sera toutefois possible de basculer en mode totalement numérique et de récupérer les fréquences réservées à la voix, de façon à gagner 256 kbit/s supplémentaires (soit 1,2 Mbit/s). Mais, du coup, impossible de téléphoner en même temps.
L’ADLS2 propose, par ailleurs, plusieurs dispositifs de qualité de service, tels le diagnostic ou la mesure des interférences. La norme autorise aussi la mise en place de canaux afin d’avoir deux flux distincts : l’un pourra, par exemple, être réservé à la visioconférence, l’autre au partage de tableau blanc.
Enfin, les opérateurs seront en mesure d’agréer les lignes et d’offrir des liaisons à très haut débit (jusqu’à 40 Mbit/s). L’ITU devrait même ratifier, dans les prochains jours, une évolution de la norme, baptisée ADSL2+, qui double le spectre de fréquence – et donc la bande passante – pour atteindre 20 Mbit/s. De quoi concurrencer le VDSL (DSL à très haut débit), beaucoup plus cher, et qui n’en finit pas d’arriver (les premiers équipements sont attendus pour cet été). De quoi attirer aussi les acteurs de la télévision sur DSL.
Sur le pied de guerre depuis quelques mois, ils n’attendent, en effet, qu’une offre à haut débit peu chère à déployer pour aller en découdre avec les câblo-opérateurs. L’ADSL2 pourrait être leur fer de lance.
De hauts débits, mais à proximité du central
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ADSL | 8 MBit.s | 1 MBit.s | 2,5 Km | |||||
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ADSL 2 | 10 MBit.s | 1,2 MBit.s | 3 Km | |||||
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ADSL 2+ | 20 MBit.s | 1,2 MBit.s | 2,5 Km | |||||
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VDSL | 26 MBit.s | 9 MBit.s | 1 Km | . | . | . | . |
En mode symétrique, le VDSL fournit un débit de 10 Mbit/s dans les deux sens, sur un rayon de 1,5 km.
[source – 01net.com]