Certains industriels « avec en tête Procter and Gamble, Unilever, L’Oréal ou dans une moindre mesure Danone » ont « perdu la tête » sur les hausses de prix, accuse jeudi Michel-Edouard Leclerc dans une interview au Figaro, au moment où va entrer en vigueur la réforme de la loi Galland.
« Certains fournisseurs, dans le bricolage ou l’équipement de la maison, viennent nous voir avec des augmentations acceptables de 1% à 2%.
« La consigne des centres E.Leclerc est très claire: nos adhérents n’accepteront aucune hausse de prix supérieure à 2%, en gros l’inflation ».
« Si (ces multinationales) n’acceptent pas d’ici à la mi-février de baisser leurs tarifs ou de les compenser par des ristournes, nous n’hésiterons pas à retirer de nos linéaires certains de leurs produits », ajoute-t-il.
Les négociations commerciales entre fournisseurs et distributeurs prévues par la réforme de la loi Galland doivent s’achever à la mi-février.
Cette réforme, qui entre en vigueur au 1er janvier, doit encourager la baisse des prix dans la distribution en abaissant le « seuil de revente à perte » (SRP), qui empêchait les distributeurs de répercuter sur leurs prix certaines ristournes obtenues auprès des fournisseurs.
Certains industriels penchent plutôt pour des hausses de prix importantes.
Le président du directoire de Carrefour Jose Luis Duran s’était lui étonné dans Le Monde que les industriels proposent « des hausses de tarifs de 4 à 6% ».
Fanch