Du fait du développement d’internet, les deux tiers des logiciels utilisés dans le monde pourraient être piratés d’ici cinq ans contre un tiers actuellement, selon une étude publiée mercredi.
« Au fur et à mesure que l’utilisation d’internet se développe, les possibilités de pirater des logiciels augmentent également – particulièrement du fait de l’accessibilité grandissante des services à haut débit », peut-on lire dans cette étude réalisée par International Data Corp (IDC), un institut de recherche en technologie, et Business Software Alliance (BSA), un groupe professionnel d’éditeurs.
Plus d’un tiers des logiciels utilisés dans le monde l’an dernier étaient des logiciels piratés, selon cette étude. L’Union européenne, les Etats-Unis et le Canada représentent plus de la moitié de ces programmes illégaux.
D’après cette étude, qui concerne 87 pays, les dépenses mondiales en logiciels devraient atteindre les 300 milliards de dollars d’ici cinq ans, la valeur des logiciels piratés montant à environ 200 milliards de dollars.
Au niveau mondial, le taux de piratage était de 35% en 2004, en baisse d’un point par rapport à 2003.
Le taux de piratage pour les régions Europe, Moyen-Orient et Afrique est en baisse de deux points à 39% en 2004, mais la valeur des logiciels piratés y a augmenté de trois milliards de dollars à 15,7 milliards, ce qui représente près de la moitié des programmes illégaux utilisés en 2004.
Le taux de piratage a baissé dans 37 des pays étudiés mais a augmenté dans 34 autres. Dans plus de la moitié des pays concernés par l’enquête, le taux de logiciels piratés dépasse les 60%. Dans 24 pays, ce taux excède 75%.
La France est l’un des « mauvais élèves » recensés par l’étude avec 45% de logiciels piratés, du fait notamment du nombre important de petites entreprises, où le piratage est plus répandu que dans les grandes ou moyennes structures.
Les auteurs de l’étude appellent les gouvernements à faire plus pour la protection de la propriété intellectuelle et signalent qu’une baisse de 10 points du taux de piratage permettrait au niveau mondial de créer 1,5 million d’emplois et de dégager 64 milliards de dollars en taxes.
[source – yahoo.com] (Reuters)