Les femmes et l’emploi en 2002 : bien présentes mais mal payées !

Amer constat, les femmes sont bien présentes sur le marché français du travail mais toujours aussi mal payées, selon une étude du portail Cadremploi.fr.

Cadremploi.fr, portail du recrutement en ligne, vient de publier une première étude sur les femmes et l’emploi portant sur l’analyse de 110 000 CV actifs de moins d’un an, issus de sa « Candidathèque ».

En 2002, les femmes représentent 48% de la population active en France. Par ailleurs leur taux d’activité est « en constante progression » (61,8% en 2001, contre 57,5% en 1991).

Dans le détail, sur Cadremploi.fr, les femmes sont de plus en plus nombreuses et davantage représentées que leurs collègues masculins dans les tranches d’âges les plus jeunes :

81% des femmes ayant déposé leur CV sur Cadremploi.fr ont moins de 35 ans (contre 65% chez les hommes). 65% d’entre elles, contre 48% des hommes, ont un niveau d’expérience professionnelle inférieur à 5 ans.

Malgré un niveau de formation des femmes et des hommes assez homogène sur le portail Cadremploi.fr, 51% des femmes et 53% des hommes concernés par cette étude ont un niveau supérieur ou égal à Bac+5, « les disparités salariales se confirment ».

Aujourd’hui comme hier, « à niveau d’expérience égal, les femmes sont moins rémunérées que les hommes » : 70% des femmes, et seulement 53% des hommes, avec un ou deux ans d’expérience, touchent moins de 30 000 euros par an.

Pire encore, et totalement déprimant, « l’écart se creuse avec l’allongement de la carrière » : les femmes qui ont plus de 20 ans d’expérience ne sont que 7,1% à gagner plus de 80 000 euros annuels, alors que les hommes sont presque 4 fois plus nombreux (26,9%) à toucher ce salaire !

Cette différence s’explique aussi « par le creusement des disparités de postes » : 6% des hommes exercent une fonction de direction générale, contre 1% des femmes. Il est temps que cette situation change puisque les femmes sont de plus en plus diplômées et disposent du savoir nécessaire.

Par ailleurs, à niveau et à travail égaux, les différences de salaire sont toujours de 20% à 25% ! Un tel pourcentage en plus ou en moins sur une fiche de paie, ça n’est pas négligeable…

Les bonnes nouvelles ? L’Ile-de-France est la région où les salaires sont les plus proches entre les deux sexes, raison de plus pour y rester. Par ailleurs, les disparités sont plus faibles dans l’audit et la recherche, une bonne raison pour postuler.

Enfin, pour Cadremploi.fr, un double constat s’impose : « les femmes sont de plus en plus actives sur le marché du travail, mais les disparités de salaires persistent » influencées notamment par des choix professionnels, et par la difficulté à concilier harmonieusement carrière et vie de famille. Cette difficulté n’a jamais semblé poser de problème existentiel à la gent masculine…

[source – neteconomie.com]