A l’issue de difficiles négociations entre les 18 membres de son Comité des plans de défense – où ne siège pas la France – l’Otan est parvenue dimanche à un accord sur la défense de la Turquie en cas d’intervention militaire américaine contre l’Irak.
« Je peux maintenant confirmer que les 18 alliés de l’OTAN (…) sont tombés d’accord aujourd’hui pour que les programmateurs militaires commencent leur travail », a déclaré le secrétaire général de l’OTAN George Robertson, treize heures après le début de la réunion des ambassadeurs de l’Alliance.
« La solidarité de l’Alliance a prévalu », a-t-il ajouté.
La France, la Belgique et l’Allemagne refusaient depuis un mois de s’engager dans ce qu’elles estimaient être la logique de guerre américaine en entamant la planification d’une aide à la Turquie alors que les inspecteurs de l’Onu poursuivent leurs efforts pour tenter de désarmer pacifiquement l’Irak.
Mais, saisi par le secrétaire général de l’Otan, George Robertson, le Comité des plans de défense, dont la France ne fait pas partie depuis qu’elle a quitté le commandement intégré de l’Otan, en 1966, a accepté dimanche de commencer à préparer la protection de la Turquie, pays membre de l’alliance, qui servira probablement de tremplin à toute attaque.
« Nous aurions préféré avoir une décision prise par les 19 membres du Conseil de l’Atlantique Nord. La France a sa propre position, elle peut répondre pour elle-même », a dit Robertson.
« La journée d’aujourd’hui a été remarquable (…), un signal important selon lequel nous sommes aux côtés d’un allié si cet allié est menacé. Il ne s’agit pas d’un pas vers la guerre », a-t-il poursuivi.
Dans le texte commun sur lequel ils ont planché toute la journée, les 18 membres du Conseil annoncent leur intention de continuer de « soutenir les efforts au sein des Nations unies visant à trouver une solution pacifique à la crise. »
« Cette décision concerne uniquement la défense de la Turquie, sans préjudice des autres opérations militaires de l’Otan ni des décisions futures de l’Otan ou du Conseil de sécurité. »
Ces phrases ont été écrites à la demande de la Belgique, dont la fermeté a longtemps empêché de trouver un accord.
[source – yahoo.com]