Internet haut débit : un secteur fragile malgré une croissance record en 2002

L’association des fournisseurs d’accès prévient que la croissance exceptionnelle des accès haut débit en 2002 ne doit pas cacher la précarité d’un marché, dont le développement risque d’être freiné par les contraintes économiques et réglementaires.

Les chiffres de l’association des fournisseurs d’accès (AFA) viennent confirmer les bilans déjà tirés par d’autres acteurs du secteur : 2002 fut l’année du boom du haut débit, grâce surtout au développement des offres ADSL. Selon ces chiffres, la France recensait 1,7 millions d’abonnés au câble et à l’ADSL au 31 décembre dernier.

« Avec une progression de l’ADSL d’environ 250% sur l’année 2002 (donnée fournie par France Télécom), la France réalise une croissance parmi les meilleures mondiales, proportionnellement à sa population », relève débit Qui précise que le câble a également « contribué à cette dynamique », le nombre de ses abonnés ayant augmenté de plus de 50% sur la même période.

L’association reconnaît que la baisse des tarifs de gros ADSL de France Télécom, validée en juillet dernier par l’Autorité de régulation des télécoms (ART) et le gouvernement, a été un vecteur important de croissance. Cette modification a permis à partir d’octobre, le lancement des offres d’entrée de gamme à 128 Kbps, pour 30 euros.

Pourtant, débit est loin de verser dans l’optimisme béat : « La croissance de l’Internet français présente des risques sérieux d’essoufflement ». Selon l’association, le secteur est fragilisé par une « conjonction de contraintes économiques », telles que les sommes que les FAI doivent verser à France Télécom au titre du service universel, ou de contraintes « réglementaires ». De même, le faible équipement des ménages, en comparaison des autres pays européens, est un facteur alarmant pour la représentante des fournisseurs d’accès.

[source – ZDNet.fr]