De nouvelles dalles LCD sont capables de basculer à la volée de 2D en 3D. Polyvalentes, elles peuvent désormais être intégrées dans les portables.
Jusqu’ici, affichage en trois dimension rimait avec port obligatoire d’un dispositif ad hoc de visualisation. Plus maintenant. La magie a été rendue possible grâce à un Français, Pierre Allio, qui a donné son nom à la technologie : l’Alioscopy .
Les premiers modèles commerciaux sont diffusés en masse, et même intégrés en standard dans certains PC et téléphones portables. Il s’agit d’écrans LCD capables de basculer à la volée de 2D en 3D. L’astuce consiste à utiliser l’effet parallaxe, qui donne l’impression qu’un objet se déplace quand l’observateur change de position.
Il s’agit d’abord de superposer deux écrans LCD – l’un affichant une image pour l’oeil gauche, et l’autre pour l’oeil droit. Chacun est recouvert d’un filtre polarisant, qui redirige la lumière vers la gauche ou la droite, pour qu’elle soit perçue par le bon oeil.
Le résultat est impressionnant. Notamment dans les applications médicales pour la vision endoscopique en relief. La seconde approche est moins chère, puisqu’elle n’utilise qu’un écran. Ce dernier est, dans ce cas, doublé d’un panneau, qui crée à la demande des bandes verticales filtrantes, qui sont alors appelées barrières parallaxes.
Se déplacer sans perdre l’impression 3D
Chaque oeil ne voit alors qu’une moitié de l’écran. Deux images peuvent donc être affichées pour un affichage 3D – l’une pour l’oeil gauche, et l’autre pour l’oeil droit. Mais ce processus présente l’inconvénient de diviser par deux la définition. Pour profiter de tout l’écran, il faut revenir en 2D en désactivant les bandes filtres. La même image est alors vue par les deux yeux.
Reste que l’usage des filtres réduit fortement la luminosité. Une variante évite ce problème en utilisant des lentilles convergentes à la place des bandes filtres. Cependant, il faut toujours être placé précisément en face pour avoir l’illusion d’une troisième dimension. Chantier sur lequel butent les constructeurs, et qui empêche d’utiliser ces écrans dans des présentations publiques.
Selon le MIT, la solution serait de diffuser des images à une vitesse non perceptible par l’oeil. Le procédé serait alors reproduit dans plusieurs zones pour que le spectateur puisse bouger la tête, et même se déplacer sans perdre l’impression 3D.
[source – 01net.com] Anicet Mbida