Contrairement à ce qu’affirment les majors, seulement 5% des films pirates diffusés sur le net proviennent de copies de DVD commerciaux, avance une étude universitaire. Pour le reste, les studios se font piller par leurs propres employés.
Les copies illicites de films qui circulent sur le web ne sont pas l’oeuvre exclusive d’utilisateurs copiant frénétiquement des DVD pour les jeter en pâture sur le net. La plupart proviennent de « fuites internes » issues des propres studios d’Hollywood. C’est ce que révèle une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de Pennsylvanie et des laboratoires de l’opérateur AT&T.
77% des principaux films piratés, disponibles sur le net entre janvier 2002 et juin 2003, étaient tout simplement des copies de studio, conclut l’étude – basée sur un échantillon de 285 copies de films dénichées au hasard sur internet.
«La majorité des films (95%) a été mise en ligne sur les réseaux d’échange peer-to-peer avant leur date officielle de sortie dans les vidéoclubs. Cela indique que la part de consommateurs copiant des DVD est actuellement un facteur mineur.»
En fait, la plupart des copies sont réalisées par des employés des studios lors de la postproduction des longs métrages, comme en témoigne la présence de micros à l’écran ou plus simplement d’inscriptions en bas de l’image indiquant qu’il s’agit d’une copie non commerciale propriété du studio, expliquent les chercheurs.
«Par conséquent, concentrer ses efforts sur les menaces de fuites internes représente la meilleure chance de succès» pour endiguer le piratage, concluent-ils.
Cette étude va donc en sens inverse des déclarations des majors d’Hollywood, qui voient dans la copie de DVD une menace de niveau industriel, jusitfiant le développement des procédés anticopie.
[source – ZDNet.fr] Christophe Guillemin