Trois studios de cinéma hollywoodiens ont obtenu en Chine des dommages et intérêts de la part d’auteurs de piratage de films, a-t-on appris auprès d’un représentant du tribunal et de l’un des studios.
Une cour de Shanghai a tranché en faveur de Walt Disney, Universal et la Twentieth Century Fox, filiale de News Corp, qui ont obtenu la condamnation d’entreprises chinoises reconnues coupables de piratage, ont-ils expliqué.
Les trois studios, associés à la Warner Bros d’AOL Time Warner, avaient entamé leurs poursuites contre des détaillants et des usines pékinoises en septembre dernier. Warner et Universal avaient obtenu au printemps un règlement amiable leur octroyant des dommages et intérêts et des excuses.
Un représentant de la cour intermédiaire numéro deux de Shanghai a déclaré à Reuters que le cas était réglé mais s’est refusé à donner plus de détails.
Les studios réclamaient 1,2 million de yuans (145.000 dollars) de compensation, des excuses des détaillants poursuivis et un accord de destruction de leurs stocks de copies illégales.
Les films piratés sur DVD de très bonne qualité, qui arrivent parfois sur le marché chinois avant leur sortie sur les écrans américains et qui échouent au grand jour sur les étals des vendeurs de rues ou dans les magasins, se vendent à des prix pouvant descendre jusqu’à six yuans (0,73 dollar) pièce. La musique et les logiciels n’échappent pas au phénomène.
Le quotidien China Daily, rapportant les propos d’un membre du tribunal, écrit que les entreprises Shanghai Hezhong Enterprise Development et Shanghai Yatu Film Culture Broadcasting devront verser 101.000 yuans à la Fox, 35.000 yuans à Disney et 35.000 yuans à Universal, pour le piratage de films tels que « Moulin Rouge » ou « Jurassic Park III ».
Les deux sociétés de Shanghai devront également se fendre d’excuses publiques dans les colonnes du journal local Xinmin Evening News, peut-on lire dans le China Daily.
Le syndicat américain du secteur, la Motion Picture Association of America, qui conduisait les procès, estime à plus de trois milliards de dollars les pertes annuelles de l’industrie cinématographique liées au piratage.
La Chine, qui passe pour l’un des pays où le piratage est le plus répandu, serait responsable à elle seule d’un manque à gagner de près de 168 millions de dollars, selon l’International Intellectual Property Alliance, représentant les sociétés américaines de droits d’auteur de nombreux domaines du divertissement.
[source – yahoo.com] (Reuters)