Crise en Irak

Crise en Irak

L’administrateur en chef américain Paul Bremer, qui s’efforce de mettre de l’ordre en Irak, a effectué dimanche une visite à Mossoul (nord) d’où il a rassuré les partis politiques irakiens sur leur rôle dans le futur gouvernement.

Nous avons ici à Mossoul un formidable exemple de démocratie embryonnaire. Nous avons vu ce que les Irakiens ont été capables de faire pour mettre en place un conseil représentatif dans leur ville », a déclaré M. Bremer, en poste depuis près d’une semaine.
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M. Bremer a démenti des informations de presse, alimentées par des déclarations de responsables de groupes politiques irakiens, selon lesquelles il envisage de retarder la mise en place d’un nouveau gouvernement dans le pays.
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Le nouveau patron de l’Irak a multiplié les démarches pour rétablir l’ordre en Irak, éradiquer le parti Baas et tracer l’avenir du pays. Dans un décret publié vendredi, il a interdit à tous les hauts responsables du Baas de travailler dans la fonction publique, une mesure susceptible de frapper 15.000 à 30.000 membres de ce parti.

La radio irakienne a indiqué dimanche que la coalition américano-britannique avait décidé d’offrir une récompense à quiconque fournira des informations permettant l’arrestation d’anciens responsables du parti Baas.

Cette mesure semble destinée à apaiser un nombre croissant d’Irakiens qui craignent de voir des anciens baassistes réoccuper des postes de responsabilité au moment où les forces de la coalition tentent d’accélérer le retour à la normale dans un pays livré au chaos depuis la chute de Saddam Hussein, le 9 avril.
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A Bagdad, la directrice générale de l’Unicef Carol Bellamy a promis l’aide de son organisation pour une réouverture rapide des établissements scolaires dans le pays. « La situation dans les écoles est mauvaise, mais avec un peu d’aide, les élèves pourront revenir, et j’espère qu’autant d’enfants que possible passeront les examens de fin d’année », a-t-elle dit.

L’Unicef va lancer une campagne pour encourager les élèves à retourner à l’école, fournir du matériel éducatif et des stages de formation aux enseignants, et aider à la remise en état des locaux.

L’université de Bagdad et l’un des deux campus de l’université de Bassorah (sud) avaient fait samedi une timide rentrée. Les étudiants devront cependant patienter encore avant la reprise des cours, en raison de l’absence de nombreux enseignants et du manque de locaux disponibles après les pillages.

A Bassorah, un hôpital militaire tchèque a été inauguré dimanche en présence du vice-ministre tchèque de la Défense Miroslav Kostelka. Il devrait accueillir des soldats de la coalition américano-britannique mais aussi des civils irakiens.

Le Commandement central américain (Centcom) a annoncé dimanche une série d’incidents qui ont fait au total trois morts et six blessés parmi les militaires américains.

Un soldat de la 4e Division d’infanterie est mort dimanche matin à la suite d’un « tir non hostile » — formulation généralement employée par le Centcom pour désigner un incident à armes à feu entre militaires alliés — sans préciser où ce tir avait eu lieu.

A As-Samawah (sud), un soldat américain est mort et un autre a été blessé dans l’accident de leur camion.

Samedi, un soldat du 5e Corps d’Armée a été tué et trois autres ont été blessés alors qu’ils tentaient de désamorcer des munitions à Bagdad.

Deux autres militaires américains ont été blessés samedi par le tir d’un lance-grenade contre leur véhicule près de Habbaniyah, à 80 km à l’ouest de Bagdad.

Enfin, des assaillants ont lancé une grenade contre un camion-citerne de l’armée qui a été détruit devant un dépôt d’essence à Bagdad, sans faire de victime.

[source – yahoo.com] (AFP)