L’effet papillon, ou comment l’évolution d’un virus en Chine pourrait semer la tempête sur l’économie mondiale…
Au-delà de la maladie, le premier effet de la pneumopathie atypique (SARS) est une épidémie de… paranoïa. Les effets secondaires industriels sont pour l’instant limités, mis à part le blocage temporaire de certains échanges sur l’Asie du Sud Est, et le pessimisme devenu naturel des investisseurs sur les places boursières.
Singapour et Honk Kong ont, semble-t-il, pris des mesures efficaces pour isoler les foyers de contagion, avant d’éradiquer le virus sur leur territoire. Le cas de la Chine est plus sensible, à la mesure de la lente mobilisation des services et administrations locales.
Ruptures dans les chaînes du Just-In-Time
Il ne faudrait pas cependant que les retards engendrés par l’épidémie se prolongent. En effet, les chaînes de production modernes, qui s’exécutent sur le modèle du ‘juste à temps’ ou ‘flux tendu’, sont soumises à la régularité des livraisons des composants qui entrent dans la fabrication de leurs produits.
Pour compenser les risques de rupture, les fabricants pourraient consulter leur mappemonde afin de se tourner vers des producteurs situés dans des zones non déclarées sur l’ARS. Avec une répercussion inévitable sur les prix des revient.
La phobie des aéroports
La principale victime économique du SARS risque d’être une nouvelle fois le transport aérien. Tout d’abord vers les pays touchés par le virus, bien évidemment, du fait de la crainte du virus, mais aussi des mesures de quarantaine.
Mais surtout par la paranoïa induite. En effet, les aéroports internationaux ne sont-ils pas le point central de distribution du virus ?
[source – Silicon.fr] Yves Grandmontagne