Quand la technologie des sous-marins entre au service du grand public

Quand la technologie des sous-marins entre au service du grand public

A la pointe de la technologie, le développement des sous-marins comme le SNLE-NG « Le Vigilant », en cours de finition à la DCN-Cherbourg, a des applications civiles qui peuvent étonner, telles que le développement de machines à laver silencieuses.

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Dans les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de nouvelle génération (SNLE-NG) français tels que « Le Vigilant », « tout est conçu pour être silencieux et ils disparaissent dans le bruit de fond de l’océan », explique Michel Drevillon, chef de chantier du « Vigilant » et ingénieur responsable de la production à la Direction des constructions navales (DCN).

Pour parvenir à un tel résultat, le maître d’oeuvre, la DCN a mis à contribution l’ensemble des sites de l’entreprise mais aussi le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), la Délégation générale pour l’armement (DGA), des universités et centres de recherches ainsi que 4.000 entreprises privées de pointes.

Une coque réalisée dans un acier spécial, le « 100 HLES » (Haute limite élastique soudable) augmente les performances en plongée des SNLE-NG, au moins doublées par rapport aux premières générations qui descendaient à 300 m.

Leur pompe-hélice leur permet de bénéficier de vitesses silencieuses élevées et le sonar est dix fois plus performant que ceux des générations précédentes.

Sorties du secret industriel, certaines applications ont trouvé depuis longtemps des débouchés civils.

La recherche sur le développement des sonars a ainsi permis le développement de l’échographie dans le domaine médical tandis que la recherche sur les transmissions des vibrations a engendré la création de logiciels pour permettre dans les voitures une disposition optimale des « silent block ».

Un procédé utilisé par l’entreprise Metravib qui a aussi participé au développement de la machine à laver « Thomson silence » à cuve suspendue à l’aide de logiciels développés pour les SNLE-NG par DCN.

La réalisation de câbles souples dans le cadre des recherches pour éviter la transmission des vibrations à bord des sous-marins a permis à bon nombre d’entreprises de maîtriser cette nouvelle technologie et de l’appliquer aux robots soudeurs ou aux ascenseurs.

Dans un domaine complètement différent, l’entreprise Paulstra Vibrachoc a vendu à la marque de ski Rossignol un procédé d’amortissement des skis dérivé des systèmes développés pour maîtriser la transmission des bruits à bord des SNLE-NG.

[source – yahoo.com]