« La fin du conflit irakien n’est pas le signal de la reprise » économique, a déclaré mardi matin le président du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) Ernest-Antoine Seillière, estimant que la croissance de l’année 2003 « paraît toujours être à l’horizon de 1% ».
Avec la fin de la guerre en Irak, « c’est une cause d’étouffement (économique) supplémentaire qui va se dissiper », a-t-il noté lors d’une conférence de presse au MEDEF. « C’est une condition probablement nécessaire mais pas du tout suffisante pour que nous puissions redémarrer dans la croissance ».
Le ministre de l’Economie et des Finances Francis Mer avait déclaré lundi matin qu' »à partir de maintenant, la croissance économique doit progressivement retrouver un rythme de 2% à 2,5% », puisque « le facteur d’incertitude » liée à la guerre en Irak a disparu.
« Nous espérons que cela sera le cas, mais nous ne voyons guère cela avant la fin de l’année », a répliqué mardi le président du MEDEF au sujet des estimations de croissance du ministre. « Si la croissance devait redémarrer, c’est à la fin de l’année ».
Rappelant que le gouverneur de la Banque de France annonce pour le 2ème trimestre 2003 un taux de croissance proche de zéro, le patron des patrons a estimé que la reprise « prendra du temps ». « Tout ceci sera lent » car la situation des entreprises françaises n’est pas brillante », a-t-il souligné.
« Il faut qu’un certain nombre de phénomènes soient réunis pour que l’on puisse parler de croissance retrouvée. Nous n’en sommes pas là », a-t-il déploré, avant de conclure: « nous avons nous aussi l’espoir que l’on se retrouvera dans un horizon de croissance de 2,5% (…) dans le courant 2004 ».
[source – yahoo.com]