De nouvelles explosions ont touché les banlieues sud et ouest de Bagdad mardi vers midi (09h00 GMT) après une nuit de violents bombardements qui ont visé le coeur de la capitale irakienne et les positions de la Garde républicaine en périphérie.
Cinq énormes détonations ont retenti vers minuit dans le centre-ville. L’un des complexes présidentiels sur les rives du Tigre a été atteint.
La matinée a ensuite été ponctuée de deux explosions à l’aube, mais a été relativement calme, avant une reprise des raids aériens à l’heure du déjeuner sur les quartiers sud est ouest, où se trouveraient des unités de la Garde républicaine chargées de la défense de la ville de cinq millions d’habitants.
Le complexe présidentiel touché dans la nuit est utilisé par Saddam Hussein et par son fils Koussaï, commandant de la Garde républicaine. Il a été frappé à plusieurs reprises ces dernières 48 heures ainsi que par plusieurs missiles aux premiers jours de l’offensive anglo-américaine, entamée le 20 mars.
Lundi, le ministère de l’Information et au moins deux centraux téléphoniques avaient également été touchés par les bombes.
« BEAUCOUP DE PANIQUE »
Dans la nuit de lundi à mardi, les raids ont été particulièrement violents.
Une journaliste de Reuters présente dans la ville a parlé de dizaines d’explosions en limite de la ville à différents moments de la nuit.
Vers minuit, des flammes s’élevaient non loin de l’hôtel Palestine. « Cela fait très peur. Il y a beaucoup de panique. Je peux entendre d’ici les gens crier et hurler dans la rue en contrebas de l’hôtel », a-t-elle observé.
Aux premières heures de mardi, a indiqué un correspondant, les grondements de détonation pouvaient être entendus dans les banlieues de la ville au rythme d’un tous les trois à quatre minutes. Certains bâtiments du centre de Bagdad, à plusieurs kilomètres de là, en tremblaient.
La DCA était entrée en action juste avant les déflagrations, et des avions américains ou britanniques avaient survolé la ville à basse altitude.
Une autre explosion a émané du Comité olympique irakien, présidé par Oudaï, le fils aîné de Saddam Hussein.
« Il est en feu, un très grand feu », a déclaré Khaled Yacoub Oweis, autre correspondant de Reuters.
Ce bâtiment est juste à côté du Monument aux martyrs, construit à la mémoire des milliers de soldats irakiens morts pendant la guerre contre l’Iran entre 1980 et 1988.
[source – yahoo.com]