La Nasa est déterminée à maintenir un équipage de deux astronautes à bord de la Station spatiale internationale (ISS) jusqu’à la reprise des vols de la navette spatiale et estime faire des progrès avec son partenaire russe pour garder une présence humaine en orbite.
« Le maintien d’une présence humaine à bord de la Station spatiale internationale est de loin préférable à une mise en veille, nous sommes tous d’accord là-dessus », a déclaré vendredi l’administrateur de la Nasa, Sean O’Keefe, en réponse à une question de l’AFP.
Le 19 mars, le porte-parole de l’Agence aérospatiale russe, Sergueï Gorbounov, avait averti que « nous serons probablement obligés d’évacuer l’équipage sur Terre si au cours des deux ou trois prochaines semaines nos partenaires étrangers ne règlent pas la question du financement de vols supplémentaires sur la station ».
« Chaque pays a des problèmes financiers », a ajouté M. O’Keefe avant d’affirmer: « Nous avançons, laissez les actions parler pour elles-mêmes, le 26 avril nous allons lancer un Soyouz avec un Américain et un Russe à bord ».
Le septième équipage résident russo-américain de l’ISS doit décoller le 26 avril, pour la première fois à bord d’un vaisseau russe Soyouz depuis le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, avait annoncé jeudi l’Agence aérospatiale russe (Rosaviakosmos).
Le patron de la Nasa a indiqué qu’entre Washington et Moscou, « nous nous engageons sur un équipage de deux personnes et nous nous sommes mis d’accord sur un plan dans lequel il y aura des vols logistiques supplémentaires pour permettre le fonctionnement (de l’ISS) pendant le reste de l’année ».
Par ailleurs, l’opposition de certains pays partenaires de la Station spatiale, comme la Russie et la France, à l’intervention des Etats-Unis en Irak sans l’aval de l’ONU n’a aucun effet sur le bon fonctionnement du partenariat sur l’ISS qui regroupe 16 pays, a indiqué M. O’Keefe.
« Il n’y a certainement aucune intention ou influence pour impliquer d’autres événements mondiaux dans notre processus de décision et je ne vois aucun signe de cela », a déclaré M. O’Keefe en réponse à une question, lors d’une table ronde avec la presse, au siège de la Nasa à Washington.
L’agence spatiale russe estime qu’il faut construire au moins deux vaisseaux supplémentaires Progress pour approvisionner la station. Le lancement de chacun de ces vaisseaux coûte 23 à 24 millions de dollars, selon l’Agence aérospatiale russe.
Depuis l’explosion de la navette américaine Columbia et la mort de ses sept astronautes le 1er février, la Nasa a suspendu tous ses vols de navettes et le ravitaillement de l’ISS repose entièrement sur la Russie, incapable d’en assumer le coût.
La Nasa refuse cependant de financer la construction des vaisseaux russes nécessaires pour pallier le gel des vols de navettes, à cause d’une loi américaine de 2000 qui frappe Moscou en raison des soupçons exprimés par Washington sur un transfert de technologies sensibles à l’Iran.
[source – yahoo.com]