Début de l’offensive terrestre américano-britannique en Irak

Les forces américaines et britanniques ont lancé leur offensive terrestre en Irak en cherchant à sécuriser les installations pétrolières du Sud et à prendre le contrôle de la ville portuaire de Bassorah, tandis qu’une colonne blindée de plusieurs centaines de véhicules s’élançait vers le nord en direction de Bagdad.

Cette colonne blindée était protégée par des hélicoptères Apache volant à basse altitude et laissant donc penser que la coalition américano-britannique dispose de la maîtrise des airs.

Les forces britanniques et américaines ont indiqué qu’elles espèrent pouvoir atteindre Bagdad dans les trois ou quatre jours, a indiqué un porte-parole militaire britannique.

La capitale irakienne est située à environ 500 km au nord de la frontière avec le Koweït.

L’offensive terrestre avait été préparée préparé par 12 heures de tirs d’artillerie, notamment sur la ville de Bassorah.

Durant la phase de déploiement, huit soldats britanniques et quatre soldats américains ont péri à bord d’un hélicoptère américain qui s’est écrasé au Koweït.

PENINSULE DE FAO : Les forces britanniques ont lancé avec succès, vendredi avant l’aube, une attaque héliportée sur la péninsule de Fao afin de s’assurer le contrôle des principaux terminaux pétroliers irakiens et avec comme objectif ultime de sécuriser le port de Bassorah.

Les troupes britanniques visent le contrôle du port de Bassorah pour en faire le point d’entrée de l’aide humanitaire a indiqué un porte-parole de l’armée britannique.

« Cela s’est extrêmement bien passé. Nous en sommes en train de consolider les objectifs », a déclaré à Reuters le colonel Steve Cox, commandant les forces terrestres à bord du porte-avions britannique Ark Royal.

De nombreux soldats irakiens se sont rendus, a précisé Cox.

« Ils ont pris le contrôle des principales têtes de puits et des stations de pompage qui assurent l’approvisionnement en pétrole qui doit être chargé dans le nord du Golfe persique », a indiqué à Reuters le colonel de l’armée de l’air britannique, Al Lockwood, basé au Qatar.

Des incendies dont l’origine n’était pas identifiée faisait toutefois rage dans les champs pétrolifères de Roumaila, selon des porte-paroles militaires américains et britanniques.


Selon le ministre britannique de la Défense, l’armée irakienne aurait incendié jusqu’à trente puits de pétrole.

UMM QASR : Les soldats américains se dirigeant vers le port d’Oum Kasr, à l’extrême sud du pays, se sont heurtés en revanche, quelques minutes après avoir franchi la frontière, à un tir de barrage qui a duré pendant deux heures. Ils ont dû recourir à l’artillerie lourde britannique pour leur nettoyer le terrain.

Selon Adrian Croft, le correspondant de Reuters qui accompagne les Marines, les Irakiens ont tiré des missiles anti-char Sagger, de fabrication soviétique. Aucune victime n’a été signalée dans l’immédiat.

La résistance irakienne a lâché prise après deux heures de bombardements d’artillerie et les Marines se sont lancés à l’assaut des faubourgs d’ Oum Kasr, où une trentaine de soldats irakiens se sont rapidement rendus.

Des Marines ont hissé le drapeau américain sur le nouveau port d’Oum Kasr après en avoir pris le contrôle. Mais le vieux port d’Oum Kasr, situé à 1,5 km de là, restait sous contrôle irakien.

COLONNE BLINDEE : Une colonne blindée de l’armée américaine partie de Koweït, jeudi vers 22h00, a pénétré d’au moins 150 km en territoire irakien vendredi matin, roulant en direction du nord et de Bagdad sans rencontrer d’opposition.

Luke Baker, le journaliste de Reuters « intégré » à la 3e Division d’infanterie américaine a indiqué que le convoi comprenait plus de 2.000 chars, véhicules d’assault Bradley, camions et camions citernes.

« Nous progressons rapidement. Les hélicoptères de combat Apache nous ouvrent la route et couvre notre avancée. Nous n’avons pas rencontré d’opposition » a-t-il déclaré.

Au moins une autre régiment américain, le 37e de Cavalerie » se dirige vers Bagdad.

KIRKOUK : Les forces spéciales américaines auraient sécurisé les champs pétroliers situés près de la ville de Kirkouk, dans le nord de l’Irak, a rapporté la BBC en citant des sources non identifiées des services de renseignement.

« Les champs pétroliers de Kirkouk, qui sont les plus actifs d’Irak, pourraient être déjà sécurisés par les forces spéciales américaines », a déclaré John Simpson, correspondant de BBC World television sur la ligne de front.

Des peshmergas kurdes se sont déployés près de la ville de Kirkouk, qui est âprement défendue par l’armée irakienne.

[source – yahoo.com]