Parution, ce matin, dans le journal économique Les Echos, d’une interview de Martin Bouygues.Le PDG du groupe est allé un peu plus loin dans son opposition à l’entrée de Free dans le marché de la 3G en avançant l’argument économique.
« Si le gouvernement autorise un nouvel entrant à venir faire de l’ultra-low cost » dans le mobile, il prend une lourde responsabilité ». « A terme, conclut-il, une guerre des prix peut provoquer de 10.000 à 30.000 pertes d’emplois chez les opérateurs. »
« Ce sont des choix lourds de conséquences, surtout s’il s’agit de favoriser quelqu’un qui n’investit pas ! »
La remarque de Martin Bouygues est-elle fondée?
Sur la seule année 2008, je rappelle que Bouygues Telecom a investi 800 millions d’euros dans son réseau.
Quand je compare la rentabilité des uns et des autres, je constate que Free est bien plus profitable que Bouygues Telecom.
Si l’on veut plus de concurrence et faire baisser les prix pour le consommateur, Free serait donc déjà bien inspiré de réduire un peu ses marges sur l’ADSL avant de penser à venir sur le mobile.
Déployer un réseau 3G pour 1 milliard d’euros, comme l’affirme Free, me paraît impossible, sauf à faire le coucou sur le réseau des opérateurs en place.
Mettre en place, en ville, de nouvelles antennes pour un nouveau réseau est infaisable compte tenu des pressions environnementales.
En treize ans, Bouygues Telecom a créé 8.000 emplois, sans compter ceux des sous-traitants et des fournisseurs, et investi plus de 6 milliards d’euros pour son réseau.
Fanch