L’Etat et les opérateurs promettent 100 % des communes couvertes par la téléphonie mobile dans trois ans

C’est la promesse faite par l’Etat et par les opérateurs mobiles, qui s’étaient déjà engagés en 2003 à couvrir les dernières zones blanches pour la fin de 2007.

Ils n’ont pas pu tenir leur objectif : à la fin du mois de juin 2008, 10 % des 3 072 communes «cibles» étaient encore à équiper.

Et 364 autres communes, oubliées dans le programme initial, viennent également d’être ajoutées à la «to do list» des opérateurs mobiles.

Orange, SFR et Bouygues Telecom n’ont pas décidé de planter leurs antennes en zone rurale par pure philanthropie.

Le programme anti-zones blanches signé avec l’Etat en 2003 prévoyait un soutien financier de la part des pouvoirs publics : environ 65 millions d’euros de l’Etat et autant des collectivités locales.

Les opérateurs ont quant à eux consacré 150 millions d’euros chacun à ce plan, plus une petite rallonge de 10 millions pour tenir compte des 364 communes supplémentaires (et 14 millions pour l’Etat).

Le retard pris dans le déploiement ne serait pas une question de budget, mais de lourdeur administrative.

«Il faut jusqu’à trois ans pour obtenir toutes les autorisations nécessaires pour déployer un site», a glissé Frank Esser, PDG de SFR, lors d’une conférence de presse organisée par le secrétariat d’Etat à l’Aménagement du territoire.

Le plan anti-zones blanches repose sur la collaboration des opérateurs, afin de réduire les frais.

Soit en partageant leurs infrastructures passives (35 % des cas) soit en laissant un opérateur acheminer les communications des deux autres sur son réseau (65 % des cas).

En fin de compte, les exclus du GSM bénéficieront d’une concurrence que les habitants des zones jugées non prioritaires, ne sont pas près d’avoir.

A la fin de 2011, 100 % des communes françaises seront censées être couvertes, mais pas 100 % de la population.

Les engagements de couverture portent sur les «centres bourgs».

Ainsi, selon les prévisions, 0,7 % des Français (451311,98) resteront privés de téléphone mobile.

Fanch