cas de censure présumé sur le service internet mis à disposition des médias couvrant les Jeux de Pékin

Le Comité international olympique (CIO) annonce qu’il va enquêter sur un cas de censure présumé sur le service internet mis à disposition des médias couvrant les Jeux de Pékin.

Mardi, il était impossible d’accéder depuis le centre de presse principal des Jeux au site internet d’Amnesty International, sur lequel était publié un rapport dénonçant l’absence de progrès de la Chine en matière de droits de l’homme.

Kevan Gosper, le responsable des relations presse du CIO, a déclaré à Reuters que toute interférence dans le travail des journalistes ferait l’objet d’une enquête.

« Toutes ces choses sont sources d’inquiétude et nous allons mener l’enquête.

Notre préoccupation est que les médias puissent travailler comme ils l’avaient fait lors des Jeux précédents », a-t-il dit.

« Lorsque ce ne sera pas le cas, nous rapporterons immédiatement le problème au BOCOG (le comité d’organisation des Jeux) et aux autorités. »

La Chine s’était engagée à ce que les journalistes jouissent des mêmes libertés que lors des Jeux précédents et a, à ce titre, assoupli sa règlementation sur les médias étrangers à titre provisoire, jusqu’en octobre.

Mais plusieurs médias étrangers continuent de se plaindre de harcèlement et l’organisation Human Rights Watch a émis un rapport très critique à l’égard de Pékin en juillet.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Jianchao, a réaffirmé mardi que les journalistes disposeraient d’un accès normal à internet à l’exception de sites interdits, comme celui de la secte Falun Gong.

D’après lui, les difficultés rencontrées pour accéder à certains sites sont de la responsabilité des sites eux-mêmes.

« Il y a des problèmes avec beaucoup de sites internet qui ne facilitent pas leur exposition en Chine », a-t-il dit lors d’une conférence de presse.

« Notre position est de garantir que les journalistes étrangers aient un accès normal à l’information en Chine durant les Jeux olympiques. »

« Nous étudions le problème, nous l’avons signalé au BOCOG immédiatement parce qu’un accès libre à internet signifie aussi un débit normal », a affirmé Gosper.

La Chine « est un pays qui a un système de censure à l’encontre de ses propres médias mais on nous a garanti un accès libre (…) pour les médias travaillant sur les Jeux pendant la période des Jeux.

« Notre préoccupation est que les médias accrédités puissent envoyer des photos et des textes sur ces Jeux de la même manière qu’ils l’ont fait par le passé.

« Les autorités ont utilisé les Jeux olympiques comme prétexte pour continuer, et par certains aspects, intensifier les politiques et les pratiques existantes qui ont conduit à des violations des droits de l’homme sérieuses et étendues », ajoute Amnesty.

Les autorités chinoises ont ciblé les militants des droits de l’homme, les journalistes et les avocats pour « faire taire la dissidence » avant les Jeux, précise l’ONG.

Fanch