Accusés d’avoir copié et diffusé une contrefaçon de Bienvenue chez les Ch’tis, ils ont été mis en examen

Quatre Montpelliérains, âgés de 25 à 35 ans, ont été arrêtés par le service régional de la police judiciaire (SRPJ) de Montpellier.

Ils sont accusés d’avoir copié et diffusé une contrefaçon du film à succès de Dany Boon, Bienvenue chez les Ch’tis.

Ils ont été mis en examen par un juge d’instruction parisien.

Aujourd’hui remis en liberté, ils risquent gros lors de leur procès, qui devrait se tenir l’an prochain.

Ces quatre personnes font partie, selon nos informations, du groupe de pirates CaRNaGe, qui avait diffusé sur certains serveurs spécialisés, dits «top warez», une version de Bienvenue chez les Ch tis filmée en salle (un «camcording»), et ce dès le 1er mars, soit le lendemain de la sortie officielle en salles.

Avant que cette version n’aboutisse finalement, comme toujours, sur les réseaux de peer to peer (eMule, Bittorrent).

L’enquête du SRPJ, orchestrée par la brigade centrale de répression des contrefaçons industrielles et artistiques (BCRCIA), avait débuté en mai, à la suite d’une information judiciaire ouverte contre X par le parquet de Paris après une plainte de Pathé, le distributeur français du film.

Une autre version piratée du film a elle aussi très vite circulé sur le Net, une copie de très bonne qualité cette fois. Le contrefacteur avait visiblement filmé les images à partir d’un DVD «propre» de post-production, qui aurait été dérobé chez Pathé.

Le pirate s’est autorisé au passage un pied-de-nez à l’industrie du cinéma, avec un ironique «Merci Pathé» inséré dans cette version diffusée directement sur les réseaux de P2P.

Le 3 avril dernier, cette version pirate était classée sixième, à l’échelle mondiale, des téléchargements sur eMule.

Le DVD officiel, lui, ne sortira qu’en octobre prochain…

Tous ces éléments auront donc poussé le studio Pathé, en France, ainsi que le détenteur exclusif des droits du DVD pour la Belgique, la société Melimedia, à lancer des actions en justice dans les deux pays.

André Melis, le patron de Melimedia, affirmait sur la RTBF voir d’un très mauvais œil la diffusion de cette copie.

Les quatre Montpelliérains arrêtés sont passibles de condamnations pour contrefaçon de droit d’auteur et de vidéogramme en bande organisée, de recel en bande organisée et de mise à disposition d’un logiciel destiné au téléchargement illégal d’un film.

Fanch