Suppression de la publicité TV publique à partir de 20 heures dès janvier prochain ?

La Commission Copé « Pour la nouvelle télévision publique » a enfin rendu son rapport à Nicolas Sarkozy.

Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy s’est toutefois dit favorable à quelques modifications qui ont très vite suscité de multiples réactions (lire ci-dessous nos encadrés).

Nicolas Sarkozy a souhaité que le président de France Télévisions soit à l’avenir « nommé par l’exécutif après avis conforme du Conseil supérieur de l’audiovisuel, et sous réserve qu’une majorité qualifiée de parlementaires n’y fasse pas obstacle ».

Le président de la holding publique est actuellement nommé par le CSA, et la commission Copé proposait de transférer cette responsabilité au conseil d’administration de France Télévisions.

Je suis partisan d’un système simple et démocratique, (…) à savoir une nomination par l’exécutif, après avis conforme du CSA, sous réserve qu’une majorité qualifiée de parlementaires n’y fasse pas obstacle », a déclaré Nicolas Sarkozy.

« Voilà un système démocratique où on comprend qui fait quoi et comment.

Franchement, le système a besoin d’être changé, j’assume pleinement.

Je vois déjà les critiques », a-t-il ajouté.

M. Sarkozy a également décerné plusieurs satisfécit au président actuel de France Télévisions Patrick de Carolis et à son directeur général Patrice Duhamel, qui « sauront conduire cette réforme » de l’audiovisuel public.

Nicolas Sarkozy a proposé mercredi de supprimer la publicité à la télévision publique à partir de 20H00 dès janvier prochain.

La publicité disparaîtra totalement des écrans de la télévision publique à partir du 1er décembre 2011, a-t-il ajouté.

La commission Copé, chargée de réfléchir à l’avenir de la télévision publique sans publicité, avait préconisé dans son rapport l’arrêt de la publicité après 20H00 à partir du 1er septembre 2009, avant qu’elle ne soit totalement supprimée en 2012.

« Je me dis attention, si on attend septembre 2009, c’est encore un an où le téléspectateur aura entendu dire qu’il allait se passer des choses et que ça allait changer et où il se passera rien », a déclaré le président de la République, après avoir reçu le rapport de la commission Copé.

Alors que la question du financement n’en finit pas de faire débat, Nicolas Sarkozy a proposé de taxer les opérateurs de téléphonie et d’internet à hauteur de 0,9% de leur chiffre d’affaires pour financer l’audiovisuel public.

« Les opérateurs de téléphone fixe et mobile et les fournisseurs d’accès internet seront mis à contribution pour une part de leur chiffre d’affaires de l’ordre de 0,9%, et les recettes publicitaires de toutes les chaînes feront également l’objet d’un prélèvement nouveau de l’ordre de 3% pour un rendement global de l’ordre de 80 millions d’euros », a expliqué le chef de l’Etat.

Le produit de ces deux taxes sera affecté au compte de concours financier à l’audiovisuel public, a-t-il ajouté, en précisant qu’il s’agissait d « une affectation décidée par une décision politique » et non « pas une affectation juridique ».

Fanch