La police grecque a arrêté près d’une dizaine de responsables de cybercafés la semaine dernière. Une loi de juillet 2002 prohibe l’utilisation de jeux électroniques our lutter contre les paris illégaux et clandestins.
Neuf propriétaires et employés de cybercafés ont été arrêtés la semaine de Noël à Salonique dans le nord de la Grèce, rapporte l’AFP. Il s’agit du plus gros coup de filet des autorités grecques suite à l’adoption en juillet 2002 de la très controversée loi réglementant sévèrement les machines ou dispositifs de jeux électroniques sur tout le territoire.
Une loi qui a été néanmoins adoucie par le gouvernement en septembre dernier. Son ministère de l’Économie a ainsi publié une circulaire précisant que seules les personnes tirant un bénéfice financier de ces jeux étaient menacées par la loi. Cette dernière aurait pour objectif « de lutter efficacement contre le jeu clandestin et les bénéfices illégaux qui lui sont liés », pouvait-on lire dans une traduction anglaise de la circulaire réalisée par le site Gameland.gr, qui suit de très près ce dossier.
Les dernières arrestations de Salonique entrent donc dans le cadre de cette circulaire, mais n’enlèvent rien à son ambigüité. Les responsables interpellés tiraient bien entendu un bénéfice économique puisque l’accès aux ordinateurs est payant, mais ils n’organisaient pas pour autant des sessions de jeux en réseau. Ils ont simplement été pris en flagrant délit d’avoir permis leur utilisation dans leurs établissements, précise l’AFP.
Avec les fêtes de fin de l’année, les autorités grecques ont considérablement renforcé les contrôles de police. Au total 200 ordinateurs ont été saisis ces derniers jours dans la région de Salonique, poursuit l’agence de presse.
Parallèlement, la Grèce, qui prendra la présidence du Conseil des ministres de l’Union européenne à partir du 1er janvier 2003, est un des deux seuls pays de l’UE, avec le Danemark, à avoir déjà transposé la directive européenne de février 2001 sur le droit d’auteurs appliqué à l’internet. Ce texte est censé endiguer les copies sauvages films, de musique et de logiciels mais remet en cause le principe de la « copie privée ».
[source – ZDNet.fr]