Le Clem n’en finit pas de faire tomber des têtes

Quatre personnes, dont deux dirigeants de sociétés impliquées dans le désamiantage du Clémenceau, l’ancien porte-avions de la Marine nationale, ont été mises en examen pour une affaire de corruption présumée dans ce marché, selon des sources judiciaires.

Jean-Pierre Giannino, gérant de Technopure, a été mis en examen pour « corruption active de personne privée, faux et usage de faux » et placé en détention provisoire ce vendredi.

Les enquêteurs soupçonnent Jean-Pierre Giannino d’avoir payé pour obtenir le marché du Clémenceau, via un réseau de fausses factures.

Marc Belvert, responsable parisien de la SDIC (Ship Decomissioning Industries Corporation, filiale du groupe Eckhart Marine), a lui aussi été mis en examen pour « recel d’abus de biens sociaux, escroquerie et corruption passive de personne privée ».

L’affaire, instruite par juge Charles Duchaine, de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) en matière financière de Marseille, a débuté en juin 2006 après une dénonciation à Tracfin, service spécialisé de lutte contre la délinquance financière du ministère de l’Economie et des Finances.

Dans le dossier du désamiantage du Clémenceau, plusieurs autres plaintes ont été déposées.

Jean-Claude Giannino a ainsi porté plainte contre X avec constitution de partie civile pour « dénonciation calomnieuse » en avril 2007.

En cause, la quantité d’amiante réellement retirée du navire par l’entreprise d’octobre 2004 à mars 2005.

Le Clemenceau, désormais connu sous l’appellation de « coque Q790 », est amarré à Brest (Finistère) depuis mai 2006 dans l’attente d’être démantelé après un périple de 18.000 km en direction de l’Inde.

Fanch