La société taïwanaise fait évoluer sa puce C3 en lui ajoutant un moteur interne de chiffrement.
Devançant de plusieurs mois son rival Transmeta , le taïwanais VIA vend depuis peu un processeur compatible x86 doté de fonctions de sécurité. D’une fréquence de fonctionnement initiale de 1 GHz, son C3 à coeur Nehemiah (soit la septième génération) est proposé à 45 euros pièce par quantité de mille.
Bâti autour de l’architecture maison CoolStream, ce processeur exploite 16 niveaux de pipeline, une mémoire cache de niveau 2 à pleine vitesse de 64 Ko, et sait traiter les instructions SSE d’Intel de façon à offrir, selon VIA, un niveau de rapidité jusqu’à 40 % supérieur à celui d’un Celeron de même fréquence.
Mais le principal atout de la puce réside dans son moteur de chiffrement Padlock, véritable générateur de nombres aléatoires au niveau matériel. Le processeur s’appuie sur le bruit électrique parasite induit au niveau de la puce pour générer des nombres aléatoires (rendant impossible toute prédiction logique), stockés dans une pile intermédiaire de 32 octets de long. Les applications peuvent alors accéder à cette source de nombres aléatoires en invoquant une instruction x86 étendue au niveau du code.
Selon le mode sélectionné, la puce pourrait assurer un niveau de performances entre 750 et 6 000 kbit/s, sachant qu’une fonction de partitionnement permet à plusieurs applications de partager en toute sécurité le générateur de nombres aléatoires.
Des caractéristiques qui séduiront les fabricants de boîtiers coupe-feu, routeur RPV, etc., sans oublier la faible consommation de la puce (moins de 10 W à 1 GHz). Seul regret : ce processeur n’est pas conforme aux spécifications TCPA .
[source – 01net.com]