Microsoft revoit son Passport pour la Commission européenne

Le logiciel d’identification Passport se conformera aux lois européennes sur la protection des données. Microsoft a donné son accord à un groupe de travail de l’Union européenne pour mettre à jour son application. Le document de travail, qui a permis l’aboutissement des négociations, ne vise pas seulement Passport mais tous les système d’identification, y compris le concurrent Lyberty Alliance.

A la demande de la Commission européenne, Microsoft va modifier son application d’identification/authentification .NET Passport afin de se mettre en conformité avec les principes de protection des données énoncés par la directive de 1995. Le logiciel devra notamment permettre aux utilisateurs qu’ils soient mieux informés sur le fonctionnement de Passport et leurs droits tout en bénéficiant d’une plus grande maîtrise des données qu’ils souhaitent ou non communiquer aux sites Web associés. Autrement dit, garantir aux utilisateurs un meilleur contrôle de leurs données personnelles.

Rappelons que Passport est un service d’identification (par nom d’utilisateur ou pseudo) et authentification (par mot de passe notamment), qui permet de ne pas avoir à re-saisir ces identifiants et autres informations personnelles (adresses, numéro de carte de crédit, etc.) auprès des sites partenaires. Ce type de service est amené à instaurer un lien de confiance entre un consommateur et un site marchand, par exemple.

Le projet Liberty Alliance également concerné

Cet accord entre Microsoft et l’Europe, validé le 29 janvier 2003, a pu se faire grâce aux négociations engagées dès juin 2002 par le groupe de travail de l’Union européenne sur la protection des données (« Groupe de travail article 29 ») sur la base d’un document dédié aux services d’authentification en ligne. Ce document, ne vise pas seulement l’éditeur de Redmond mais « tous les systèmes d’authentification en ligne existants ou futurs » et, donc, y compris le projet Liberty Alliance fondé par des concurrents de Microsoft (Sun, AOL…,).

L’accord passé entre Microsoft et le groupe de travail en question ne modifie en rien l’enquête engagée par la Commission européenne sur l’attitude anti-concurrentielle de l’éditeur en Europe dont on attend toujours les conclusions. Reste à savoir quand la nouvelle version « européenne » de .NET Passeport sera prête.

[source – vnunet.fr]