OD2 lance une opération séduction sur la musique en ligne

La société de distribution de musique sécurisée sur Internet organise, à partir du 21 mars prochain, le Digital Download Day Europe (DDD), une vaste opération de téléchargement gratuit de musique en ligne.

Le printemps 2003 sera-t-il celui de la musique en ligne… payante ? « Le marché est en plein défrichage », reconnaît Stanislas Hintzy, directeur général de la filiale française de distribution de musique en ligne OD2 (On Demand Distribution).

Dans cette optique, la société cofondée par Peter Gabriel s’est décidée à faire oeuvre de pédagogie, en renouvelant à l’échelle européenne une opération qu’elle avait testée en octobre 2002 sur le marché anglais. A partir du 21 mars 2003, et pour une durée de sept jours, les internautes pourront accéder gratuitement à l’équivalent de 5 euros de musique, dans les catalogues de Warner Music, Universal Music, EMI, BMG et d’une kyrielle de labels indépendants.

Expliquer qu’il n’y a pas que le piratage

L’opération a reçu l’appui de l’IFPI (International federation of the phonographic industry). Elle se déroulera simultanément dans six pays (France, Allemagne, Espagne, Italie, Pays-Bas et Royaume-Uni). Les internautes qui le souhaitent peuvent déjà s’enregistrer sur le site des DDD .

Si la première édition ne dépassait pas le cadre du marché britannique, elle avait remporté un franc succès en attirant plusieurs centaines de milliers de visiteurs. « Les consommateurs veulent de la musique sur le Web, et l’on ne peut pas faire l’économie de proposer aux internautes ce qu’ils veulent, explique Stanislas Hintzy. Il nous faut maintenant expliquer qu’il existe une alternative légale aux sites pirates. »

Un terrain que connaît bien OD2, puisque ce prestataire technique assure depuis plusieurs mois la gestion des plates-formes de téléchargement musical de Tiscali, Wanadoo, MSN ou Alapage. Cette activité enregistre des résultats « encourageants », explique Stanislas Hintzy.

Mais le gâteau reste encore trop petit pour assouvir l’appétit de tous les intermédiaires : les portails Internet, les organismes de cartes bancaires, les sociétés de gestion des droits d’auteurs comme la Sacem… sans oublier l’Etat, qui prélève la TVA.

[source – 01net.com]