Dans l’indifférence générale, Microsoft a sorti le 2 septembre dernier toute une solution de gestion numérique des droits, appellée « Windows Rights Management ». Un lecteur a eu la bonne idée de nous avertir après avoir remarqué l’apparition de la mise à jour sur le service Windows Update de Microsoft. Mais quelle protection de la vie privée assure le géant américain avec ce nouveau système ?
Selon les indications fournies par Windows Update :
« Le client Windows Rights Management (RM) doit être installé sur votre ordinateur pour exécuter les applications exploitant les technologies de gestion des droits Windows RM. L’installation de ce client permet aux applications RM de fonctionner avec Windows Rights Management Services (RMS) afin de fournir des licences de publication et d’utilisation des informations protégées par la gestion des droits (RM). »
Le Client permet ainsi de contrôler si l’utilisateur a effectivement le droit de lire le média qu’il a sur son ordinateur. Pour les professionnels, Microsoft a lancé le même jour 3 outils destinés à exploiter ce système de DRM de Windows : un SDK pour la création de fichiers protégés par le système de Microsoft, un Service pour Windows 2003 côté serveur, et un autre SDK pour les développeurs qui souhaiteraient créer eux même une solution de vérification des droits.
Aucune information personnelle prélevée ?
« Chez Microsoft, nous nous attachons à protéger vos données personnelles. », clame Microsoft dans sa Déclaration de confidentialité de Windows Rights Management. Pourtant il est précisé un peu plus loin que « en utilisant ce logiciel, vous consentez à la collecte de vos données personnelles et acceptez les conditions d’utilisation décrites dans cette déclaration ». En fait, Microsoft ne garantie que l’anonymat dans le processus d’activation, qui consiste à créer sur chaque ordinateur client une signature électronique permettant d’identifier le possesseur des droits.
Le flou le plus total règne donc sur la confidentialité des autres données personnelles prélevées par le client hors de la phase d’activation. Dans le doute, nous vous conseillons d’éviter cette mise à jour, qui sera sans doute incluse d’office dans les prochaines versions de Windows, voire même dans le futur Service Pack pour Windows XP.
[source – ratiatum.com] Guillaume Champeau