EFI pousse le Bios sur une voie de garage

Intel vient de détailler les caractéristiques du successeur du Bios, assurant la gestion des composants matériels des ordinateurs. L’administration des PC devrait s’en trouver facilitée.

L’heure de la retraite a sonné pour le Bios . L’ancêtre de l’informatique, présent dans les tout premiers PC IBM, va être remplacé par une technologie dont le nom est Extensible Firmware Interface (EFI). Avec au menu, une interface plus moderne, de nouvelles fonctions d’administration et de résolution des problèmes.

Intel travaille sur le projet depuis 1999. Aux yeux du fondeur, le Bios est devenu obsolète, son grand âge le rendant inadapté à des plates-formes comme Itanium. Des éditeurs comme Phoenix ou American Megatrends ont bien apporté quelques améliorations au système, sans toutefois que la rénovation soit jugée suffisante. D’où EFI, qui multiplie les possibilités d’intervention sur un PC. Le support technique est d’ailleurs la première application mise en avant par les promoteurs de cette application.

P U B L I C I T É

Les premiers PC EFI dans quelques semaines

Grâce à EFI, il devient en effet possible à un technicien de prendre le contrôle à distance d’un ordinateur, via un réseau d’entreprise ou Internet, avant le lancement de son système d’exploitation. En cas de problème, par exemple un PC refusant de démarrer, il pourra alors effectuer une première batterie de tests pour déterminer si le défaut est d’origine matérielle ou logicielle. De quoi éviter à un particulier dont l’installation de Windows serait en cause de renvoyer sa machine au service après-vente en accusant sa carte mère ou son disque dur. De même, il sera possible de télécharger des pilotes sans démarrer le système d’exploitation.

Les interfaces, elles aussi, vont bénéficier d’une remise à niveau. Aujourd’hui, une navigation dans les paramètres du Bios se fait la plupart du temps en mode texte. En revanche, EFI rend possible la réalisation d’interfaces graphiques dignes de ce nom. Mais en laisse la responsabilité aux fabricants de PC. Intel compte en effet sur les vendeurs de micro pour utiliser cette technologie et se différencier vis-à-vis de leurs clients. Le premier à l’utiliser sera Gateway, dont une machine EFI sortira dans quelques semaines aux Etats-Unis. La généralisation, elle, se fera dans deux à quatre ans.

Deux ans, c’est aussi le temps que devrait mettre Longhorn à sortir : le prochain système d’exploitation de Microsoft et le premier à être conçu dès le départ pour exploiter EFI.

Côté Linux, des développeurs de HP et Intel ont déjà réalisé le portage de cette technologie mais elle n’a pour l’instant été ajoutée à aucune des principales distributions. Pas de quoi stresser Intel. A l’instar de Bios, EFI a été prévue pour durer une vingtaine d’années et peut donc se permettre de patienter.

[source – 01net.com] Ludovic Nachury