Les opérateurs téléphoniques américains ont beau avoir sacrifié leurs bénéfices sur l’autel de l’internet haut débit, réduisant drastiquement le coût de leurs abonnements, les télévisions câblées devraient maintenir leur emprise sur ce marché sans même avoir à baisser leurs prix, estiment les analystes.
« Même si les opérateurs télécoms ont enregistré leur plus fort trimestre de croissance par rapport au trimestre précédent et à la même période l’année dernière, les câblo-opérateurs ont fait encore mieux », expliquait cette semaine John Hodulik, analyste d’UBS Warburg, dans une note de recherche.
« Sur le long terme, nous pensons qu’une poignée de sociétés câblées sont bien positionnées pour riposter aux opérateurs téléphoniques et par satellites, étant donné leur offre supérieure regroupant plusieurs produits dont la vidéo, le transfert de données et des services téléphoniques », poursuivait-il.
Au cours du premier trimestre, on a enregistré 1,7 million de nouveaux abonnés à des services d’internet à haut débit aux Etats-Unis, portant le total à 17,3 millions.
Actuellement, les câblo-opérateurs contrôlent 65% du marché de l’internet rapide, contre 35% d’abonnement DSL (Digital Subscriber Line) pour les opérateurs télécoms.
La part du DSL sur le marché du haut débit s’est réduite au cours du premier trimestre 2003, pour le troisième trimestre consécutif.
De nouvelles réductions de prix pourraient aider les opérateurs traditionnels mais il y a peu de chance qu’ils détrônent les câblo-opérateurs.
« Le prix est passé devant la qualité » comme facteur déterminant pour séduire et garder de nouveaux clients, a expliqué le directeur financier de l’opérateur BellSouth, Ron Dykes, lors d’une conférence financière à New York.
Réduire les prix pourrait probablement « stimuler le marché dans certaines zones géographiques précises » mais cela repousserait également à 2004 le seuil de profitabilité de Bell South sur le marché du haut débit, a-t-il ajouté.
Verizon Communications, première compagnie téléphonique américaine, a récemment baissé de plus de 20% le prix de son service d’internet rapide. De son côté, SBC Communications, seule « Baby Bell » à enregistrer une hausse nette de ses abonnements DSL, a réduit ses prix au début de l’année.
[source – yahoo.com] (Reuters)