La bataille contre le SRAS continue en Asie alors que le Canada l’a gagnée

La bataille contre le SRAS continue en Asie alors que le Canada l’a gagnée

La bataille contre le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) se concentre à nouveau sur l’Asie après que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a retiré Toronto de la liste des destinations touchées par la maladie.

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L’OMS a retiré mercredi la capitale financière canadienne de sa liste des régions où il existe un risque de transmission du SRAS alors que c’était le seul endroit hors d’Asie à avoir enregistré des décès de la pneumonie atypique.

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Pays ayant été à l’origine de l’épidémie –née en novembre dans la région méridionale du Guangdong–, la Chine soutient que la situation s’améliore et que les campagnes pourtant densément peuplées sont largement épargnées par l’épidémie en dépit des craintes de dissémination provoquées par le retour massif chez eux de migrants travaillant dans les villes.

Si Shanghaï, agglomération de 17 millions d’habitants, a signalé jeudi un deuxième décès dû au SRAS, le nombre de nouvelles contaminations signalées par les autorités est globalement en diminution constante.

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Jeudi, le ministère chinois de la Santé a annoncé 4 nouveaux morts en Chine (hors Hong Kong) et 52 nouveaux cas confirmés. Le bilan national du SRAS s’établit désormais à 271 morts et 5.163 cas confirmés, selon le ministère.

Pékin a enregistré 27 nouveaux cas confirmés et un décès portant à 140 le nombre de victimes du SRAS dans la capitale.

Il s’agit du nombre de cas rapportés le plus bas sur l’ensemble du territoire et à Pékin depuis la publication de statistiques quotidiennes par le gouvernement chinois, le 20 avril. Vingt-quatre provinces ou municipalités n’ont rapporté aucun nouveaux cas.

A Hong Kong, 7 personnes sont mortes et cinq nouveaux cas de contaminations par le virus ont été enregistrés, selon les responsables sanitaires.

Ces nouveaux décès –dont un membre du personnel médical– dus au syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) portent le total des morts dans ce territoire à 234 et 1.703 malades, a précisé lors d’un point de presse le docteur Beatrice Cheng, responsable de la direction des services hospitaliers.

Alors que la situation est apparemment stabilisée sur le continent, en revanche l’île de Taïwan semble de plus en plus touchée par l’épidémie. Jeudi, trois morts supplémentaires et 26 nouveaux cas ont été signalés, ce qui porte le bilan à 34 décès sur 264 cas.


L’épidémie a désormais une retombée directe sur les relations Taipei-Pékin. Le président taïwanais Chen Shui-bian a demandé à la Chine jeudi de ne plus faire obstacle à sa candidature au poste d’observateur auprès de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

« Si la République populaire de Chine est sincèrement inquiète concernant Taïwan et de la diffusion de l’épidémie ici, elle devrait concrètement faire preuve de cette inquiétude en cessant son opposition à l’égard de la participation de Taïwan à l’OMS en qualité d’observateur, » souligne la déclaration du président.

Taipei va renouveler sa candidature en vue d’obtenir le statut d’observateur auprès de l’OMS au cours de l’assemblée générale de l’OMS qui s’ouvrira le 19 mai. Cette démarche devrait recevoir l’appui des Etats-Unis, du Japon et de l’Union européenne.

Taïwan a été contrainte de quitter l’OMS en 1972, un an après l’admission de la Chine aux Nations unies.

Depuis, tous les efforts entrepris par Taipei depuis 1997 afin d’obtenir le statut d’observateur dans les instances de l’OMS ont été systématiquement contrecarrés par Pékin, qui considère Taïwan comme une province rebelle depuis la fin de la guerre civile en 1949.

A Singapour, de nouveaux pensionnaires et des employés de l’hôpital psychiatrique Institute of Mental Health (IMH) ont été mis en quarantaine après la découverte d’un foyer de contamination dans cet établissement.

Actuellement 27 malades et 10 salariés de l’IMH sont placés en quarantaine dans un hôpital dédié au traitement du SRAS, ont annoncé les autorités.

Aucun nouveau cas de SRAS n’avait été enregistré à Singapour depuis le 27 avril et la ville espérait satisfaire le prochain week-end aux critères de l’OMS qui exige vingt jours sans nouveau cas avant de déclarer une zone débarrassée du virus.

[source – yahoo.com] (AFP)