Vodafone en Irlande, Tele2 au Luxembourg ou encore H3G en Grande-Bretagne et Italie : les premiers réseaux « UMTS » commencent enfin à ouvrir.
Après le Japon, la Corée ou plus récemment l’Australie, c’est au tour de l’Europe de bénéficier de l’ouverture des premiers réseaux européens de troisième génération. Qu’il s’agisse de Mobilkom en Autriche, Vodafone en Irlande, Tele2 au Luxembourg ou encore H3G en Grande-Bretagne et Italie (fin juin), les premiers réseaux « UMTS », basés sur la technologie WCDMA commencent enfin à ouvrir.
Annoncée initialement pour l’année 2002, la technologie UMTS a fait couler beaucoup d’encre en raison du coût exorbitant des licences UMTS, imposé par les Etats Européens, à l’origine de l’effondrement du secteur des nouvelles technologies. Mais malgré les déboires financiers des opérateurs, le retard des équipementiers, les premières offres d’internet mobile rapide sont désormais disponibles sur le vieux continent.
L’une des offres les plus intéressantes est sans doute celle de « 3 » ou « H3G », la filiale de Hutchison-Whampoa qui compte des filiales en Grande-Bretagne, Italie, Autriche, Danemark, Irlande et Suède spécialisées dans les réseaux UMTS.
Le site britannique (Three.co.uk) commence d’ailleurs à dévoiler des détails de l’offre. Au niveau réseau, H3G reste discret mais la vitesse de transfert devrait se situer entre 64 kb/s et 384 kb/s, en fonction de la proximité avec les cellules UMTS et du nombre d’utilisateurs. Les clients bénéficieront de terminaux multi bandes (GSM, GPRS et UMTS) fournis par Nec (e606 et e808) et Motorola (A830), vendus entre 300 et 400 € (avec prime opérateur).
Les communications coûteront de 0.20 € la minute pour la voix à 0.70 € pour la vidéoconférence. H3G a également mis en place un portail de services (informations, loisirs, personnalisations) dont l’accès aux différentes rubriques sera facturé de 0.15 € à 3 €. Contrairement à NTT DoCoMo, H3G n’a donc pas retenu de facturation au paquet de données transférées et se limitera à une facturation à l’accès ou à la durée.
Avec à peine 320.000 abonnés en 18 mois, le service FOMA de NTT DoCoMo, premier réseau UMTS mondial basé sur la technologie WCDMA, n’a toutefois pas rencontré le succès escompté. Malgré l’enthousiasme affiché par ses promoteurs, l’UMTS pourrait, à l’instar du GSM, prendre quelques années avant de séduire les masses.
[source – neteconomie.com] Jérôme Bouteiller