C’est l’avis de l’Agence française de sécurité sanitaire environnementale. Mais ses certitudes sont déjà remises en question
Si ces antennes ont un impact, il est psychologique! explique l’agence.
L’AFSSE, organisation officielle, espère donc mettre un point final à la lanscinante question du danger ou de l’inocuité sur la santé des antennes relais utilisées pour la téléphonie mobile.
Cet avis s’appuie notamment sur un nouveau rapport rédigé par sept experts indépendants présidés par Bernard Veyret, directeur de recherche au CNRS.
Le message à faire passer est clair: il n’existe « aucun danger » pour les personnes vivant à côté des antennes-relais, a déclaré le Pr Denis Zmirou, directeur scientifique de l’AFSSE et auteur d’un précédent rapport sur la question en 2001.
« Les niveaux d’exposition sont plus faibles que ceux des téléphones mobiles. Ils sont également 50 à 60 fois plus faibles que les radios et les télévisions qui ont des gammes de fréquence proches », précise-t-il.
En résumé, ceux qui pensent que leurs pépins de santé viennent du fait qu’ils vivent avec une antenne au dessus de leur tête font de la psychosomatie. Si sypmtômes il y a, ils sont dus à leurs angoisses.
Indépendance remise en cause
Cet avis arrive à point nommé. De plus en plus de villes voient leurs habitants s’organiser et lutter contre la prolifération de ces antennes, notamment près des écoles.
Mettant en avant le principe de précaution, ils demandent une réduction du taux d’émission.
A Paris, après de longs mois de lutte entre opérateurs et habitants, une charte a été arrachée sous l’égide de la mairie.
L’étude de l’AFFSE est-elle donc destinée à calmer les esprits? Et ainsi éviter toute nouvelle confrontation entre opérateurs et riverains? Possible.
Dans le Parisien du jeudi 17 avril, l’indépendance des experts du rapport et de l’AFSSE vis-à-vis des opérateurs de téléphonie mobile est franchement remise en cause.
Campagne financée par Orange?
« Ce qui est annoncé comme nouveau par l’AFSSE a déjà été publié dans un encart publicitaire de 16 pages, distribué en décembre 2002 aux médecins français par le journal Impact Médecine, entièrement financé par l’opérateur de téléphone Orange », affirme le journal.
De quoi effriter la crédibilité de cette étude.
[source – Silicon.fr] Olivier Chicheportiche