Géolocalisation par satellites: Egnos, en attendant Galileo

Système de géolocalisation avancée par GPS, Egnos entrera en service en 2004. Il représente la première étape d’un service de navigation européen par satellites totalement indépendant, avant le lancement du programme Galileo en 2008.

La Commission européenne a donné son feu vert, le 20 mars, pour l’intégration du système Egnos dans le programme européen de géolocalisation par satellites Galileo.

Rappelons que la mise en place de ce programme doit permettre à l’Europe de s’affranchir de la dépendance du GPS américain, en matière de géolocalisation, d’ici à 2008. En attendant, Egnos offrira dès l’année prochaine sur le Vieux Continent, puis dans le reste du monde, des services équivalents à Galileo mais reposant encore sur le GPS.

«Egnos constitue la première étape de la politique définie par l’Union européenne en matière de système global de navigation par satellites, la seconde étape étant le programme Galileo», indique dans un communiqué la Commission. Elle ajoute qu’il est, à ce titre, placé sous le contrôle de l’entreprise commune gérant Galileo.

Démarré en 1994 et doté d’un budget de 380 millions d’euros, Egnos (pour European Geostationary Navigation Overlay Service ou système européen de navigation par recouvrement géostationnaire) est en fait un service GPS amélioré. Il offrira une plus grande précision de localisation, grâce à une couverture de réception élargie par trois satellites supplémentaires. «Là où le GSP offre une marge d’erreur de 15 à 20 mètres, Egnos la ramène à seulement 2 mètres», explique à ZDNet un porte-parole de l’Agence spatiale européenne (ESA).

Une plus grande précision de localisation

Egnos utilise ainsi plusieurs systèmes de correction d’erreurs dont des «stations de positionnement terrestres». Ces dernières constituent des témoins au sol, dont les positions géographiques sont référencées. Si le GPS les localise par erreur, les calculs sont immédiatement rectifier en conséquence.

Ce système devrait fournir, par ailleurs, une meilleure qualité de services. Il tient compte des variations météorologiques qui peuvent altérer le signal GPS. Lorsque la qualité des signaux émis ne satisfera plus certains seuils, l’utilisateur recevra des informations en temps réel sur la fiabilité du système avec des «messages d’intégrité».

«Egnos démontre la capacité européenne à offrir un système de radionavigation par satellites. Ce système (…) facilitera la pénétration du marché par Galileo grâce au développement rapide d’un grand nombre d’applications de la navigation par satellites, en particulier dans les transports, l’agriculture, la pêche et les télécommunications», a souligné Loyola de Palacio, vice-président de la Commission.

[source – ZDNet.fr]