Jean-Pierre Raffarin envisage des allègements d’impôts « ciblés » dans le budget 2004 si le climat d’incertitude actuel se prolonge. « L’évolution de la croissance sera évidemment déterminante », explique le Premier ministre dans un entretien à paraître lundi dans « Les Echos ».
Si la croissance « tourne autour d’un rythme de 2,5%, nous continuerons notre programme d’allègement fiscal tel que nous l’avions envisagé, en poursuivant la baisse de l’impôt sur le revenu », promet Jean-Pierre Raffarin. L’impôt sur le revenu a été diminué de 5% en juillet 2002 et de 1% dans le budget 2003.
« Si, en revanche, la crise devait être plus longue, nous ferions en sorte que les allègements d’impôts soient ciblés encore davantage sur nos objectifs économiques et sociaux », poursuit le Premier ministre, en évoquant « l’emploi, la création d’entreprise, l’investissement, le soutien au secteur du bâtiment et de la restauration via la baisse de la TVA ».
« En tout état de cause, nous garderons l’objectif de baisser globalement le niveau des charges et des impôts parce que c’est nécessaire pour l’emploi durable », souligne le chef du gouvernement.
M. Raffarin assure qu’il refuse la « rigueur de l’impôt » face aux difficultés actuelles. « Nous voulons que l’économie française soit en position de profiter à plein de la reprise de la croissance car nous sommes dans une mauvaise passe, pas dans un mauvais cycle », explique le Premier ministre.
Globalement, Jean-Pierre Raffarin assure que « les réformes continuent » malgré la guerre en Irak. « Nous ne changeons pas de ligne économique: je dirais même que moins nous avons de marges financières, plus nous avons d’exigences en matière de réformes », souligne le Premier ministre, qui dit « respecter à la semaine près » son calendrier
[source – yahoo.com]