Le médiateur national du crédit, René Ricol, a averti lundi qu’il dénoncerait auprès du président Nicolas Sarkozy les banques qui ne prêtent pas aux entreprises alors qu’elles s’y sont engagées.
« Si les banquiers ne jouent pas le jeu, alors les conséquences seront efficaces, l’État n’hésitera pas à prendre des participations au capital des banques pour éviter qu’il y ait un dérapage », a-t-il dit sur Europe 1.
Selon M. Ricol, « si les banquiers jouent le jeu, s’ils acceptent de soutenir toutes les lignes de crédit en cours – sauf si une société connaissait des difficultés particulières – et de prendre plus de risques, ce qu’ils doivent faire, alors nous éviterons une large partie de la crise économique ».
« On est vraiment aujourd’hui à un point où les banquiers doivent choisir dans quel camp ils sont: est-ce qu’ils sont indifférents à toutes les situations de détresse, de drame, ou est-ce qu’ils décident de soutenir » les entreprises ?, a-t-il dit.
« On ne peut pas avoir de banques qui ne joueraient pas le jeu de la solidarité dans une période de crise économique alors même qu’elles en sont largement à l’origine », a-t-il martelé.
Fanch