Réalisée par l’institut de sondage Ipsos, une étude a été menée auprès de 6.000 acheteurs en ligne répartis sur six pays (Etats-Unis, Canada, France, Allemagne, Royaume-Uni et Espagne).
L’étude a été réalisée pour Paypal, filiale d’eBay et leader mondial du paiement en ligne avec 157 millions de comptes dans le monde et un volume de transactions de 32 milliards d’euros en 2007.
Le questionnaire envoyé par courriel est adressé à des Internautes -1.000 par pays- ayant réalisé un achat en ligne au cours des trois mois précédent l’étude.
Celle-ci a eu lieu du 28 mai au 3 juin 2008 aux Etats-Unis et au Canada; et du 15 au 25 août dernier en Europe.
Et bien globalement, elle pointe du doigt le fait que la familiarité des internautes à l’égard des dangers du Net s’effrite à mesure que la dangerosité grandit; Français en tête.
Ainsi, s’agissant des courriels indésirables (spams), deux tiers des acheteurs en ligne sondés s’estiment « très familiers ».
Une familiarité néanmoins plus faible chez les Français – 68% – que chez les Allemands (76%) ou bien encore chez les Britanniques (78%).
En revanche, le phénomène du « pishing » (hameçonnage en français) n’est connu que par 32% des Français contre 50% pour les Allemands et 55% pour les Britanniques.
Or, il est plus dangereux car il consiste à l’envoi de courriels imitant ceux émis par des institutions financières dans le but de soustraire des numéros ou des codes secrets de carte de crédit.
Récemment d’ailleurs, c’est ni plus ni moins le Président Français Nicolas Sarkozy lui-même qui a fait les frais d’un piratage informatique.
Son compte bancaire plus précisément mais aussi celui d’autres victimes.
Et selon des sources policières, le « pishing » et le « skimming » (piratage de données informatiques) sont « en pleine expansion ».
Pour ce qui est de l’usurpation d’identité, elle souligne que ce type de fraude est surtout plus répandue dans les pays anglophones qu’en Europe continentale.
Il est indiqué qu’en moyenne, un acheteur en ligne sur 10 en a été victime au Canada, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, soit 10% contre 5% en France, en Allemagne ou en Espagne.
Sans parler de la moitié des internautes Français qui enregistrent tout simplement leurs mots de passe sur leur ordinateur et/ou leur serveur Internet.
Fanch