Le monopole d’Etat sur les jeux d’argent en France est mis à mal

Le monopole d’État sur les jeux d’argent en France est mis à mal.

Internet a changé la donne de ce marché, et les instances européennes souhaitent une dérèglementation rapide.

Il semble que les pouvoirs publics commencent à comprendre qu’il va falloir changer d’attitude : dans un entretien donné hier, mardi 8 avril, au Parisien, le ministre du Budget Eric Woerth indique qu’une ouverture à la concurrence des jeux d’argent sur le Web est envisagée pour 2009-2010.

En juillet 2007, la condamnation du site de paris hippiques Zeturf, suite à une plainte du PMU, était annulée par la Cour de cassation.

En mars dernier, la Commission européenne avertissait la France qu’elle s’opposait à un projet de décret du gouvernement visant à bloquer les flux financiers provenant des sites Internet de jeux d’argent.

Sachant que depuis avril 2006, la France est déjà sous le coup d’une telle procédure sur le même sujet…

Le gouvernement compte cependant garder un œil sur ce marché puisque le ministre parle d’une concurrence «maitrisée et régulée».

Par exemple, l’organisation des paris sur les courses hippiques relèvera encore un moment du monopole du PMU.

Dans les faits, pour l’organisation de cette concurrence, le gouvernement devrait s’inspirer d’un rapport remis au Premier ministre la semaine dernière et réalisé par l’inspecteur général des Finances Bruno Durieux.

Fanch